Invitée de l’émission «L’Info en Face» sur Matin TV, Hakima Fasly, professeure universitaire et membre du Parti de la justice et du développement (PJD), a plaidé en faveur d’une réforme ambitieuse de la Moudawana. Droits des femmes, garde des enfants, héritage, polygamie et usage de l’ADN pour prouver la filiation, Mme Fasly a appelé à une refonte du Code de la famille conciliant respect des valeurs marocaines et adaptation aux transformations des structures familiales.
Depuis plusieurs années, des voix se sont élevées pour réclamer une révision de certaines dispositions du Code la famille de 2004 jugées discriminatoires ou obsolètes. Ainsi, dans une société marocaine en pleine mutation, marquée par une métamorphose profonde des structures familiales, la révision de la Moudawana est devenue une priorité. Mais le projet de réforme en cours a créé autant d’intérêt que de polémique, a souligné l’invité.
«C’est une réforme qui touche toute la société marocaine. Le dernier recensement révèle des changements démographiques significatifs qui témoignent d’une métamorphose des structures familiales», a-t-elle déclaré, insistant sur la nécessité d’adapter le Code de la famille à ces évolutions. Cependant, elle tient à préciser qu’«aucun pays ne s’est développé en imitant ce qui se passe ailleurs», et qu’«on ne peut pas résoudre tous les problèmes de la société marocaine par la réforme du Code de la famille».
Mariages précoces : c’est mieux pour la société !
Concernant le mariage précoce, Mme Fasly estime qu’il reste tout de même préférable aux relations consensuelles hors mariage. Dans cet ordre d’idées, elle a déclaré que le mariage précoce demeurait un cadre institutionnel et pourrait contribuer à réduire le nombre d’enfants nés hors mariage. «En plaçant la relation dans un cadre légal et religieux, nous pouvons éviter bien des problèmes sociaux», a-t-elle souligné, plaidant pour une flexibilité accrue concernant l’âge minimal du mariage. Selon elle, une telle approche permettrait de mieux répondre à des réalités culturelles, économiques et régionales, tout en respectant les fondements religieux.
Depuis plusieurs années, des voix se sont élevées pour réclamer une révision de certaines dispositions du Code la famille de 2004 jugées discriminatoires ou obsolètes. Ainsi, dans une société marocaine en pleine mutation, marquée par une métamorphose profonde des structures familiales, la révision de la Moudawana est devenue une priorité. Mais le projet de réforme en cours a créé autant d’intérêt que de polémique, a souligné l’invité.
«C’est une réforme qui touche toute la société marocaine. Le dernier recensement révèle des changements démographiques significatifs qui témoignent d’une métamorphose des structures familiales», a-t-elle déclaré, insistant sur la nécessité d’adapter le Code de la famille à ces évolutions. Cependant, elle tient à préciser qu’«aucun pays ne s’est développé en imitant ce qui se passe ailleurs», et qu’«on ne peut pas résoudre tous les problèmes de la société marocaine par la réforme du Code de la famille».
Un projet de réforme miné par la désinformation
Mais bien avant d’attaquer la question de la réforme, Hakima Fasly met l’accent sur l’urgence de lutter contre la désinformation qui entoure ce chantier et qui biaise la perception que les Marocains en ont. «Pas moins d’une cinquantaine de mariages ont été annulés à cause de cette peur causée par une mauvaise communication autour de la Moudawana», se désole la militante du PJD. Face à l’ampleur des conséquences engendrées par les fausses informations sur la Moudawana, le PJD a pris une initiative visant à rectifier le tir afin de permettre une compréhension objective de cette réforme. «Le PJD a conçu un fascicule dédié, contenant un ensemble de propositions et d’éclaircissements relatifs à ce projet. L’objectif est double : d’une part, corriger les idées erronées qui se sont répandues et, d’autre part, communiquer de manière transparente sur les réformes envisagées ou soutenues par le parti», a-t-elle expliqué.L’équité plutôt que l’égalité
Dans un contexte marqué par une chute significative de la fécondité et compte tenu des tendances sociétales révélées par le dernier recensement national, Mme Fasly a appelé à des mesures concrètes pour promouvoir le mariage et renforcer ainsi le tissu social. La relation conjugale n’est pas seulement une union entre deux personnes, c’est un pilier de la cohésion sociale et de la prospérité à long terme, a insisté la coordinatrice régionale de l’Organisation des femmes de justice et développement tout en soulignant que la transmission des valeurs familiales commence dès le plus jeune âge. Partant de là, Mme Fasly a prôné une éducation précoce qui valorise les principes d’équité au sein du couple et de la famille. «Il est essentiel de bâtir une culture qui reconnaît les besoins et les responsabilités de chacun. Plutôt que de se focaliser uniquement sur l’égalité stricte, il faut cultiver l’équité qui permet de répondre aux attentes différenciées des individus tout en renforçant le lien familial», a-t-elle précisé.Divorce : encourager la réconciliation
Abordant la question sensible du divorce, Mme Fasly a plaidé pour une réforme des procédures en vue de les rendre plus accessibles tout en encourageant une approche axée sur la réconciliation. Selon elle, les démarches judiciaires actuelles, souvent longues et complexes, peuvent exacerber les conflits entre les parties concernées. Elle a ainsi proposé d’introduire des périodes de réflexion et d’encourager la médiation avant toute décision définitive. Pour cette militante, ces dispositifs offriraient une opportunité aux couples de résoudre leurs différends dans un cadre apaisé et pourraient même permettre à certaines unions de repartir sur des bases plus saines.Mariages précoces : c’est mieux pour la société !
Concernant le mariage précoce, Mme Fasly estime qu’il reste tout de même préférable aux relations consensuelles hors mariage. Dans cet ordre d’idées, elle a déclaré que le mariage précoce demeurait un cadre institutionnel et pourrait contribuer à réduire le nombre d’enfants nés hors mariage. «En plaçant la relation dans un cadre légal et religieux, nous pouvons éviter bien des problèmes sociaux», a-t-elle souligné, plaidant pour une flexibilité accrue concernant l’âge minimal du mariage. Selon elle, une telle approche permettrait de mieux répondre à des réalités culturelles, économiques et régionales, tout en respectant les fondements religieux.