LE MATIN
12 Mai 2025
À 16:30
Dans son allocution d’ouverture, en sa qualité de président de la
6è Conférence pour l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires et autres armes de destruction massive au Moyen-Orient, M.
Hilale a déclaré que grâce à l’aimable invitation du
gouvernement jordanien, le troisième Comité de travail de la Conférence se réunit, pour la première fois, en dehors des
Nations Unies.
Il a souligné que c’est une "heureuse coïncidence” que cette Conférence se tienne en
Jordanie et sous la présidence du Maroc, deux Royaumes liés étroitement par des liens de fraternité, des
relations historiques et familiales solides, et qui partagent une vision commune pour un Moyen-Orient paisible, stable, pacifique et où coexistent tous les Etats de la région.
M. Hilale a relevé que cette
Conférence se tient à un moment charnière où les guerres font rage dans les quatre coins du monde, le droit international est fréquemment violé, le multilatéralisme est affaibli et les
Nations Unies défiées dans leurs objectifs et principes de leur Charte.
Ce contexte international, a-t-il ajouté, induit une responsabilité encore plus lourde sur les Etats parties de la
Conférence, afin de répondre aux décennies d’aspiration collective vers l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires et d'autres armes de destruction massive dans l'une des régions les plus stratégiques du monde, tant
la paix et
la sécurité internationales sont intimement liées à la paix et la sécurité au Moyen-Orient.
Le
diplomate marocain a reconnu que le chemin pour l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires et autres armes de destruction massive au Moyen-Orient est une mission ardue mais non impossible, notant toutefois que
l’engagement politique collectif des membres de la Conférence la rendra possible.
M. Hilale a averti que seuls le
dialogue,
la diplomatie, et
la négociation contribueront à instaurer la
confiance au sein du
Moyen-Orient, et in fine, bâtir un système de sécurité collective libéré des armes de destruction massive.
A cet égard, il a mis en exergue l’ambition commune de transformer le Moyen-Orient d'une région marquée par la course aux armements, en une véritable zone de développement et de prospérité, avec l'espoir de l’émergence d'un
nouveau paradigme régional où la coopération remplacera la confrontation, la prospérité partagée supplantera les rivalités, et la menace de la guerre laissera définitivement place à la paix durable et au vivre ensemble.
Il a, dans ce cadre, indiqué que "la portée de nos travaux présents et futurs sera inévitablement une composante incontournable pour la paix et la stabilité dans la région, et ce dans le plein respect du droit international et des engagements souscrits souverainement”.
M. Hilale a noté que ce Comité de travail s’annonce à la fois pratique et ambitieux, d’autant plus qu’il explore un réservoir précieux de pratiques et d’expériences accumulées des cinq zones exemptes d’armes nucléaires existantes qui regroupent plus de 100 Etats membres.
Le troisième Comité de travail de la
Conférence du Moyen-Orient qui durera trois jours, est marqué cette année par la participation de tous les membres de la région du Moyen-Orient plus l’Iran. Israël qui est régulièrement invité continue de boycotter les travaux de cette Conférence.
Les
travaux de ce Comité seront animés par des experts, des académiciens, des diplomates de haut rang issus d’organisations internationales en charge des questions du désarmement, de pays membres et non membres, de think tanks, ainsi que par d’autres praticiens dotés d’une longue expérience dans la non prolifération des armes de destruction massive, originaires d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie.