Ayda Benyahia
15 Janvier 2025
À 18:30
Le
Barber Institute of Fine Arts, relevant de l’Université de Birmingham, a accueilli l’ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni,
Hakim Hajoui. Lors de cette visite, le
diplomate marocain a eu l’occasion de contempler un chef-d’œuvre connu par sa valeur historique et culturelle : le portrait de l’ambassadeur marocain
Abdelouahed ben Messaoud ben Mohammed Anoun. «Ce portrait est un symbole puissant des liens historiques profonds entre le Maroc et le Royaume-Uni, qui remontent à plus de huit siècles», a déclaré l’ambassadeur Hakim Hajoui, cité dans un communiqué de l’Université de Birmingham.
En effet, en raison de sa rareté et de sa signification dans le contexte des
échanges culturels et artistiques, cette toile, datant de 1600, incarne les prémices de
relations diplomatiques entre le Maroc et l’Angleterre sous la reine Élisabeth Ire, témoignant ainsi d’une longue histoire d’amitié entre les deux Royaumes. «Voir le portrait à l'Institut Barber de l'Université de Birmingham souligne le rôle vital que jouent les institutions académiques et culturelles dans la préservation et la célébration de notre histoire commune», a ajouté le diplomate marocain.
Source d'inspiration pour
William Shakespeare, l’un des grands écrivains de la littérature anglaise, l’
ambassadeur marocain Abdelouahed ben Messaoud ben Mohammed Anoun, dont la mission s’assignait comme objectif d’approfondir les liens diplomatiques et commerciaux entre la Grande-Bretagne et le Maroc, a profondément impacté la scène culturelle britannique de l’époque, notamment dans la célèbre pièce Othello.
«La mission d'Abdelouahed Anoun à la cour de la reine Elizabeth Ire a représenté un événement majeur dans l'histoire des échanges diplomatiques et culturels entre l'Europe et le monde islamique», a expliqué Clare Mullett, responsable de la recherche et des collections culturelles à l'Université de Birmingham, en ajoutant qu’il s’agit de «l'un des souvenirs les plus frappants de l'histoire britannique au tournant du 17e siècle ». Relevant des collections culturelles et de recherche de l'Université de Birmingham, le tableau a été prêté au Barber, le musée d'art et la collection de l'université, depuis juin. Il y restera dans le cadre de son exposition jusqu'au 27 janvier.