LE MATIN
13 Août 2025
À 14:20
Déclaré dans la matinée du mardi 12 août, l’incendie s’est rapidement propagé de la
forêt de Karankha aux massifs de
Tanaqoub et Bab Taza, porté par des rafales de vent et un climat chaud et sec. Des surfaces considérables de couvert végétal ont déjà été réduites en cendres, ainsi que des terres agricoles, provoquant des pertes matérielles et environnementales majeures.
Dès les premières heures, les équipes d’intervention au sol –
pompiers, gendarmes, militaires et volontaires – ont été mobilisées. En parallèle, trois avions Canadair ciblent les foyers les plus dangereux, notamment dans les zones escarpées inaccessibles par voie terrestre. Cette coordination entre air et sol a permis de freiner la progression des flammes vers les douars voisins.
Si environ 70 % du périmètre touché est désormais maîtrisé, le bilan provisoire reste lourd : destruction massive du couvert forestier, pertes agricoles, bétail décimé, habitations endommagées. Les habitants participent aux efforts d’extinction avec les moyens du bord, souvent à l’aide de simples seaux d’eau.
Ce mercredi 13 août, malgré la maîtrise partielle, des reprises de feu sont signalées, alimentées par le chergui et les températures caniculaires, rendant les opérations plus difficiles. Les autorités appellent à la vigilance maximale.
Face à l’ampleur du désastre, des voix s’élèvent pour déclarer la zone « sinistrée » et activer le Fonds de solidarité contre les catastrophes naturelles. Les experts, tels que le climatologue Mustapha Benraml, insistent sur l’importance de renforcer la surveillance des forêts, d’installer des lignes coupe-feu, de recourir aux drones pour la détection précoce et de mener des campagnes de sensibilisation contre les comportements à risque en période estivale.