Société

Ce que l’on sait sur le meurtre du mari de Rym Fikri

Le mystère planait, depuis plusieurs jours, autour de la disparition du mari de la chanteuse marocaine Rym Fikri. La DGST a confirmé l'enlèvement qui a pris une tournure tragique, entraînant le décès du conjoint de l’artiste. Les autorités sécuritaires ont ainsi procédé, le mercredi 14 février, à l'arrestation d’un Français d’origine marocaine et ses complices soupçonnés d’être impliqués dans ce crime. Voici l'historique de cette affaire sordide.

16 Février 2024 À 14:45

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La rumeur de l'enlèvement du mari de Rym Fikri s'était répandue comme une traînée de poudre il y a quelques jours. L’artiste a réagi, via son avocat, qui a émis un communiqué, le 14 février, expliquant que sa cliente s'est déplacée, en date du 10 février à la préfecture de police de Casablanca, afin d'apporter son témoignage au sujet d'une affaire personnelle, sans évoquer la nature ce cette dernière. Et d'ajouter que sa "mandante ne dispose pas d'informations claires et précises relatives à cette affaire, et attend les résultats de l'enquête conduite par les services de police".

Enlèvement, séquestration, torture, meurtre... les détails de l’affaire

Le mystère n’aura pas duré très longtemps, car quelques heures après l’émission dudit communiqué, la DGST a annoncé, le 15 février, l’interpellation la veille, d’un Français d’origine marocaine, soupçonné d’être impliqué dans une affaire d’enlèvement et de détention accompagnée de torture puis de meurtre. La victime serait le mari de la jeune chanteuse Rym Fikri. Selon la même source, cette affaire remonte au 8 février, lorsque les services de police de Casablanca ont reçu un signalement concernant l’enlèvement de la victime par les utilisateurs d’un véhicule 4x4, ce qui a nécessité l’ouverture d’une enquête judiciaire.

Les procédures de perquisition ont abouti à l’arrestation du principal suspect, accusé de détention couplée à la torture et au meurtre avec préméditation. Les faits se sont déroulés à l’intérieur d’un conteneur dans la maison de l’accusé, située dans la banlieue de Mohammedia, avant de se débarrasser du corps de la victime dans une rivière à la périphérie de Rabat.

Des équipes spécialisées de la police scientifique et technique procèdent actuellement à des enquêtes techniques sur les lieux du crime, et d’autres équipes de sécurité, en coopération avec le personnel de la protection civile, continuent de ratisser le lit de la rivière, soupçonné d’être le lieu supposé de l’élimination du corps.

Jusqu’à ce stade de l’enquête, le principal suspect impliqué dans cette affaire, ainsi que cinq autres personnes soupçonnées d’être liées à cette affaire, ont été placés en garde à vue, dans l’attente de l’enquête judiciaire toujours en cours sous la supervision du parquet, dans le but de faire la lumière sur le véritable contexte de ce crime. Un règlement de comptes sur fond de différends antérieurs entre la victime et le principal suspect est l’une des pistes explorées par les services de police en charge de l’affaire.

Endeuillée par cette tragédie, Rym Fikri a réagi le 15 février, toujours via son avocat, afin de démentir les allégations de la famille du défunt, insinuant son implication dans l’affaire.
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