Saloua Islah
08 Septembre 2025
À 11:52
Présenté au Forum économique international de Saint-Pétersbourg 2025,
Enteromix, le vaccin russe, a été testé sur
48 patients atteints de cancer colorectal. Les résultats se sont révélés prometteurs puisque tous ont constaté une régression de leurs tumeurs, sans complications importantes. L’essai a été mené par le Centre national de recherche médicale en radiologie en collaboration avec l’Institut Engelhardt de biologie moléculaire.
Selon les chercheurs, la particularité d’Enteromix réside dans sa technologie. Conçu sur
la base de l’ARN messager, déjà utilisé pour les vaccins anti-Covid, il adopte une approche personnalisée. Chaque dose est préparée à partir du
profil génétique de la tumeur du patient, permettant ainsi au système immunitaire de reconnaître et d’éliminer les cellules cancéreuses de manière ciblée. Cette innovation ouvre la voie à une alternative plus douce et potentiellement plus efficace que les traitements lourds comme la chimiothérapie.
La question du coût a également été abordée.
Le prix d’un traitement avoisinerait
3.000 euros par patient, mais les autorités russes ont assuré que l’accès serait gratuit pour les malades, ce qui renforcerait la portée sociale et médicale du projet.
Reste maintenant à savoir si ces résultats encourageants seront confirmés dans des essais plus larges. Si tel est le cas,
Enteromix pourrait transformer le paysage de
la cancérologie mondiale en offrant des traitements plus efficaces et moins invasifs. L’attente est immense, notamment dans les pays où la charge du cancer reste élevée.
Cependant, plusieurs défis demeurent, qu’il s’agisse de
la production individualisée, de
la logistique de conservation ou encore
des validations réglementaires. La communauté scientifique internationale suit donc avec attention les prochaines étapes pour déterminer si Enteromix restera une promesse ou s’imposera comme une véritable réalité thérapeutique.