Hajjar El Haïti
08 Mai 2025
À 17:34
Alors que le
ministère de la Santé et de la protection Sociale déploie des efforts considérables pour promouvoir la recherche scientifique au sein des
instituts supérieurs des métiers infirmiers et des techniques de santé, en stimulant les compétences et en renforçant la
formation académique continue, ainsi qu’en instaurant un véritable système
Licence-Master-Doctorat, des voix s'élèvent pour dénoncer la marginalisation des
enseignants-chercheurs, notamment ceux issus de la
filière infirmière.
«Récemment, nous avons observé une
marginalisation injustifiée des cadres formateurs en général au sein de ces instituts, en particulier des enseignants-chercheurs anciens membres du
corps des infirmiers et techniciens de santé», indique la
Coordination nationale des enseignants-chercheurs des Instituts supérieurs des métiers infirmiers et des techniques de santé dans un communiqué. Cette mise à l'écart concernerait notamment des
enseignants permanents infirmiers titulaires de doctorats ou en cours d'obtention, des infirmiers titulaires d'un master, des attachés scientifiques, ainsi que des médecins, pharmaciens et ingénieurs ayant contribué de manière significative à la formation des générations de soignants.
La
coordination critique également la formation de «
commissions secrètes» au sein de certains instituts, chargées de statuer sur la création de
centres d’études doctorales en sciences infirmières et techniques de santé, sans consultation des principaux intéressés. «Ces commissions font appel à des personnes sans lien direct avec les spécialités de soins infirmiers et des sciences de la santé», dénoncent-ils dans le communiqué.
En réponse à cette situation, la Coordination appelle les
ministères concernés à créer une instance dédiée aux
enseignants-chercheurs en sciences infirmières et métiers de la santé, et à accélérer la mise en place d'une structure de représentation pour les
infirmiers et cadres de santé. «Il est primordial de garantir une représentation juste et transparente des compétences au sein des organes décisionnels», ajoute le communiqué.
La Coordination demande également l'ouverture d'un dialogue institutionnel sérieux pour assurer l'équité des enseignants-chercheurs concernés et leur permettre de participer activement aux décisions relatives aux
politiques de formation, dans l'intérêt des étudiants et de l'ensemble du système de santé.
«Nous invitons tous les acteurs concernés à se préparer aux prochaines
étapes de mobilisation, dont les détails seront communiqués prochainement», conclut la Coordination.