Société

Gaz butane : Pas d'impact immédiat sur les prix du pain

Hormis le pain produit à partir du blé tendre subventionné par l'État, dont le prix est fixé à 1,20 DH la pièce, les autres variétés vendues à prix libre par les boulangeries devraient subir le contrecoup du relèvement des tarifs du gaz butane. La profession n'exclut pas des augmentations dans l'avenir.

21 Mai 2024 À 18:55

Après la décision d'augmenter les prix du gaz butane, les informations fusent concernant des hausses des prix d'autres produits alimentaires comme le pain.



Pour démystifier les rumeurs, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ, s’est déjà exprimé lundi devant les députés de la Chambre des représentants. «Le prix du pain ne subira aucune augmentation», a-t-il annoncé, en réaffirmant l'engagement du gouvernement à garantir un approvisionnement suffisant en blé tendre. Il a rappelé, dans ce sens, que 10 milliards de DH étaient alloués à cet effet pour maintenir les prix stables sur ce type de pain. D’autre part, si le gouvernement subventionne le blé tendre à hauteur de 1,20 DH la pièce, garantissant ainsi un prix stable pour cette variété, les autres types de pain restent soumis aux fluctuations du marché.



Contacté par «Le Matin», Abdennour Hasnaoui, chef du bureau exécutif de la Fédération marocaine des boulangeries et pâtisseries (FMBP), explique que toute augmentation des coûts pourrait potentiellement se répercuter sur les prix des produits boulangers. Il affirme toutefois que «pour l'instant aucune hausse n'est à l'ordre du jour», mais les prix du pain, hors le pain subventionné, peuvent varier d'une boulangerie à l'autre.

M. Hasnaoui a également soulevé un point crucial qui mérite, selon lui, une attention particulière : la qualité du pain. «En effet, au-delà de la simple question du prix, la discussion sur la qualité des produits boulangers est essentielle pour garantir la satisfaction des consommateurs». Et d’ajouter qu'«il est primordial que les boulangers veillent à maintenir des standards élevés de qualité. Cette exigence devrait être au cœur des préoccupations de toute la chaîne de production».

Le président du conseil fédéral de la Fédération marocaine des boulangeries et pâtisseries, Noureddine Lafif, a également affirmé qu'aucune hausse des prix du pain n'est à l'ordre du jour, «malgré les contraintes budgétaires dont souffrent les professionnels». Il a dans ce cadre appelé à relancer le dialogue avec le gouvernement pour une mise à jour de l'arsenal juridique et réglementaire qui régit le secteur, tout en veillant à maintenir le prix fixe du pain à 1,20 DH par entité de 165 g. Ce prix est fixé par un contrat-programme signé en 2008 entre le gouvernement et les minotiers et boulangeries.
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