Retour ce dimanche à GMT+1 : un débat récurrent face à un choix économique assumé

À compter de ce dimanche, les horloges marocaines avanceront d’une heure pour retrouver le fuseau horaire GMT+1, en vigueur de manière permanente depuis 2018, hors période du Ramadan. Si ce retour à l’"heure d’été" soulève régulièrement des critiques, il n’en reste pas moins stratégique pour l’économie nationale, notamment en matière de synchronisation avec les partenaires européens.

Moins de décalage, plus de fluidité

Pendant le mois sacré, les écarts horaires avec l’Europe – atteignant jusqu’à deux heures avec la France ou l’Espagne – ont perturbé les échanges électroniques, les vols internationaux et la coordination logistique. Le retour à GMT+1 permet donc de réduire ces frictions, un avantage concret dans un monde où la réactivité horaire conditionne souvent la compétitivité.

La décision de maintenir le GMT+1 toute l’année, à l’exception du Ramadan, répond à une logique de continuité économique. Elle facilite les transactions bancaires, les flux commerciaux et les investissements étrangers, tout en réduisant les risques d’erreurs dans les chaînes d’approvisionnement ou les plateformes numériques. Dans l’économie mondialisée, chaque minute compte, et le Maroc fait le pari de la stabilité horaire.

Le tourisme, grand bénéficiaire

Le secteur du tourisme bénéficie directement de cette régularité. Un fuseau stable inspire confiance aux voyagistes, compagnies aériennes et plateformes de réservation, pour qui la fiabilité horaire est un gage de professionnalisme. Le retour à GMT+1, effectué comme prévu à la date annoncée, envoie un signal rassurant aux marchés européens, principaux pourvoyeurs de touristes vers le Royaume.

Au-delà des considérations techniques, le maintien de l’heure GMT+1 s’inscrit dans une volonté d’alignement stratégique avec les grandes économies régionales. Dans un environnement international en perpétuelle accélération, l’alignement temporel devient un outil d’intégration et de projection économique. Loin d’être un simple détail d’agenda, le choix du fuseau horaire est devenu un marqueur de souveraineté économique et d’agilité commerciale.

Une mesure impopulaire pour des raisons physiologiques

La principale critique, récurrente depuis l’instauration du GMT+1 permanent, concerne l’impact sur l’horloge biologique, notamment chez les enfants et les actifs. De nombreux citoyens évoquent des troubles du sommeil, une baisse de concentration en début de journée et un stress accru lié au décalage entre l’heure légale et le rythme naturel du corps. Les pics de contestation coïncident souvent avec la reprise du rythme scolaire : parents, enseignants et professionnels de santé alertent sur les conséquences de ce décalage horaire artificiel, en particulier lors des journées d’hiver où les enfants partent à l’école avant le lever du soleil.