r>La croissance économique est également cruciale pour financer l'État social, selon Belahrach qui a insisté, à cet égard, sur la nécessité de libérer l'énergie, le potentiel, les entreprises et les secteurs d'activité, tout en favorisant l'innovation et la recherche-développement. Belahrach a, par ailleurs, mis en garde contre la concentration excessive des ressources sur un petit nombre de sociétés, appelant à une approche plus équilibrée qui libère plutôt qu'elle n'entrave. «Aujourd’hui, on concentre toutes les énergies sur les mêmes sociétés et on les taxe de la même manière, ce qui fait qu' à un moment donné, on les enchaîne plus qu’on ne les libère. Il faut donc aller vers une démocratie sociale avec un côté libéral majeur qui soit réglementé» a-t-il souligné.
Aujourd’hui, l'État social au Maroc est en pleine discussion. Dans ce contexte, Jamal Belahrach a apporté des réflexions significatives sur cette question essentielle. Parmi les points saillants de son intervention, il a évoqué la promesse de l'Exécutif de réaliser une croissance de 6%, un objectif ambitieux qui, selon lui, pourrait s'avérer un peu complexe à atteindre. Cependant, il garde espoir en une dynamique future, qui pourrait être enclenchée dans les 6 à 7 années à venir, notamment grâce à la Coupe du monde. Selon le président de la Maison de la diaspora marocaine, la perspective de cette grande rencontre sportive pourrait impulser significativement l'économie marocaine. Cependant, selon lui, il est impératif de ne pas perdre de vue le secteur technologique, qui pourrait jouer un rôle déterminant dans le développement du pays.
Un «contrat social» réinventé
Il a également évoqué la question de la vision de l'État social qui doit être soutenu par un «contrat social» réinventé, impliquant les partenaires sociaux. Cela implique de faire des choix clairs plutôt que de simplement «gérer les équilibres». «Sa Majesté le Roi a fait le choix de l'État social, et il est temps que ce choix soit renforcé par un consensus social solide», a-t-il noté.r>r>Sur la question de l'augmentation du salaire minimum (SMIG), Belahrach a souligné la nécessité de réécrire et de réinventer le Code du travail. Le monde évolue rapidement, avec des changements dans le monde des affaires, du management et des travailleurs. Le Code du travail actuel, datant de 2004, ne reflète plus la réalité de 2023, et il est essentiel de l'adapter aux besoins actuels de la société marocaine.
«Toujours envie de Maroc, malgré tout», le cri de cœur de Jamal Belahrach
Le passage de Jamal Belahrach à «L’Info en Face» a été l'occasion de présenter son livre intitulé «Toujours envie de Maroc, malgré tout». Jamal Belahrach a ainsi présenté les points saillants de cet ouvrage où il raconte sa vie, ses expériences et son ambition patriotique pour un Maroc inclusif. À travers ce récit autobiographique, l'auteur a partagé les moments marquants de sa vie, les défis qu'il a rencontrés et ses moments d'introspection. Il a abordé la complexité de ses sentiments, oscillant entre un amour profond pour le Maroc et les défis auxquels il a dû faire face. L'ouvrage a posé des questions essentielles sur l'acceptation de la différence, l'intégration de la diaspora, et la vision d'un Maroc inclusif, tout en appelant à la compréhension mutuelle et à la cohésion. Dans son livre, Jamal Belahrach a exprimé son regret de ne pas avoir étudié l'arabe et a indiqué qu'il n'avait commencé à entendre la langue arabe qu'avec l'arrivée du Parti de la Justice et du Développement (PJD), où il était contraint de recourir à des collègues pour comprendre ce qu'ils disaient. Cette expérience illustre les défis de l'intégration et de la compréhension au sein d'une société marocaine diversifiée, ajoutant une dimension personnelle à son récit.