17 Juillet 2025 À 11:41
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La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Ouarzazate a confirmé, mercredi, le jugement de première instance condamnant à trois ans de prison ferme un jeune homme reconnu coupable d’enlèvement et d’attentat à la pudeur avec violence sur une mineure. Ce verdict intervient malgré le désistement de la famille de la victime et la tentative de réparation à travers un contrat de mariage.
Les faits remontent au mois d’octobre dernier, dans la province de Zagora. Une adolescente, inscrite dans un lycée local, avait subitement disparu, ne laissant derrière elle qu’une lettre manuscrite dans laquelle elle présentait ses excuses à sa famille et lui demandait de ne pas la chercher. Son départ inexpliqué avait suscité une vive inquiétude, relayée massivement sur les réseaux sociaux, mobilisant famille, proches et communauté locale.
Les soupçons se sont rapidement orientés vers un jeune homme fréquemment aperçu aux abords de l’établissement scolaire de la victime. D’après les proches de l’adolescente, il aurait abusé de sa naïveté en lui promettant le mariage pour la convaincre de s’enfuir avec lui. Ces informations ont été transmises aux autorités compétentes et aux services de la Gendarmerie royale, appelés à intensifier les recherches.
Après plusieurs jours d’attente, l’affaire a connu un rebondissement lorsque la jeune fille a réagi à une publication familiale sur les réseaux sociaux. Un membre de la famille a pu établir un contact et la convaincre de rentrer. À son retour, la victime a reconnu avoir vécu avec l’accusé dans une autre ville, et confirmé les promesses de mariage faites par ce dernier.
Une enquête judiciaire a été ouverte sur instruction du parquet, qui a ordonné l’arrestation du suspect. Placé en détention préventive, il a reconnu les faits lors des interrogatoires, tout en réitérant son intention d’épouser la jeune fille.
Dans l’espoir d’une issue par voie conjugale, la famille de la victime a annoncé son retrait de la procédure judiciaire. Les deux parties ont demandé au tribunal un délai pour conclure un contrat de mariage. Mais cette démarche a été catégoriquement rejetée par le tribunal de première instance, qui a souligné que les accusations retenues — enlèvement et attentat à la pudeur avec violence sur une mineure — relèvent du droit pénal et ne sauraient être effacées par un accord privé ou par le consentement de la victime.
La condamnation à trois ans de prison ferme, prononcée en première instance, a donc été confirmée en appel. La justice a tenu à réaffirmer, à travers ce jugement, la primauté de la loi pénale dans la protection des mineurs contre toutes les formes d’exploitation, rejetant toute tentative de régularisation postérieure à des faits constitutifs d’infractions graves.