LE MATIN
11 Octobre 2024
À 09:20
Il s'agit notamment de
crimes liés aux
nouvelles technologies, à l'incitation et à l'apologie d'
actes terroristes, à la violation des droits et
libertés des mineurs, à des atteintes à la
sécurité physique des personnes, à la
fraude, à l'
escroquerie et au
chantage, précise la
DGSN dans un communiqué.
Dans le cadre d'une analyse qualitative des signalements reçus par la plateforme, la
Brigade technique de la
Sûreté nationale a traité un total de 6.788 signalements en relation avec des
affaires criminelles relatives aux nouvelles technologies, dont 60 % concernent des cas d'escroquerie et de
fraude numérique, 20% portent sur des affaires de
chantage sexuel et 10% des affaires d'
insultes et de
diffamation.
Cinq pourcent des cas signalés concernent des affaires de
violence et de
menace d'utilisation de la violence, tandis que les 5% restants portent sur d'autres contenus liés à l'incitation à commettre des crimes contre des personnes, le
trafic de produits prohibés sur
internet et l'
exploitation sexuelle.
D'un point de vue procédural, les équipes techniques supervisant la plateforme
E-Blagh mènent les expertises et les diagnostics techniques requis sur les signalements reçus, avant de les transmettre aux services de
police judiciaire compétente territorialement, dans le but d'aviser le parquet et d'ouvrir les enquêtes nécessaires sur la base de ses instructions.
Ces
enquêtes menées sous la supervision des différents parquets ont permis d'identifier 82 individus soupçonnés d'être impliqués dans des affaires présentant des éléments constitutifs de crimes et de délits punis par la loi, dont 23 individus ont été déférés devant la justice, alors que des mandats d'arrêt nationaux ont été émis contre neuf
suspects. Les investigations se poursuivent concernant les autres suspects impliqués dans ces
actes criminels. S’agissant des affaires de
terrorisme et d’
extrémisme, la
plateforme E-Blagh a reçu durant la même période un total de 295 signalements concernant des cas d’apologie et d’incitation à commettre des
actes terroristes, dont 85 sont liés à des activités sur internet liées à l’apologie de l’
organisation terroriste Daesh, lesquelles ont été traitées avec le sérieux nécessaire à travers l'ouverture d'enquêtes à leur sujet.
D'autres données statistiques font ressortir le niveau de confiance et d’interaction positive avec le service offert par la plateforme électronique, en ce sens qu'un total de 4.117 signalements reçus incluent l'identité complète de leurs auteurs, soit l'équivalant de plus des deux tiers de l’ensemble des signalements.
En consécration de cette confiance mutuelle entre le lanceur d’alerte et la plateforme numérique, quelque 564 signalements enregistrés proviennent de l'étranger : de pays d'
Europe, d'
Asie, du
Moyen-Orient et d'
Afrique du Nord.
Les services de la
Sûreté nationale ambitionnent, à travers une interaction continue et sérieuse avec les signalements reçus au niveau de la plateforme numérique E-Blagh, de renforcer le sentiment de sécurité et d'améliorer les niveaux d’interaction entre l'institution sécuritaire et la société.
Il s'agit, en outre, de développer des mécanismes pratiques et efficaces de lutte contre les crimes liés aux nouvelles technologies et ce, à travers l'implication de l'ensemble des citoyens en matière de
sécurité numérique, tout en faisant du web un espace sûr, exempt de menaces et de
comportements criminels.
Les services de la Sûreté nationale se sont basés lors de l'élaboration de la plateforme E-Blagh sur des principes de sécurité fondamentaux, dont la conception conjointe de la sécurité, faisant du citoyen un partenaire en matière de consolidation de la sécurité dans son sens le plus large, en signalant tous les risques et menaces potentiels.
Cette plateforme incarne également le devoir d’alerte qui impose à tout un chacun de signaler toute
infraction ou tentative d’infraction qui met en péril la sécurité collective, conclut le communiqué.