Société

Enquête judiciaire réclamée après le viol présumé d’un mineur lors du Moussem Moulay Abdallah Amghar

Âgé de seulement 13 ans, un enfant aurait été victime d’un viol collectif lors du Moussem Moulay Abdallah Amghar à El Jadida. Face à la gravité des faits, l’Association marocaine des droits humains a saisi le parquet et demandé l’ouverture d’une enquête judiciaire. La victime, issue d’un contexte familial fragile, a depuis été transférée d’urgence à l’hôpital de Marrakech, son état psychologique est jugé critique.

18 Août 2025 À 15:52

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Au moment où les festivités du Moussem Moulay Abdallah Amghar s’achevaient, le samedi 16 août dans la province d’El Jadida, un drame est venu assombrir l’événement. Un garçon de 13 ans aurait été victime d’un viol collectif commis par quatorze individus, selon la section de Safi de l’Association marocaine des droits humains (AMDH). L’organisation affirme avoir saisi le procureur général du Roi près la présidence du ministère public à Rabat pour dénoncer ce qu’elle qualifie de « crime odieux » et réclamer des poursuites judiciaires.



Dans sa correspondance, l’AMDH précise que la victime est orpheline de père et vit avec une mère atteinte d’une maladie psychiatrique chronique. Le garçon, originaire de Youssoufia, aurait déclaré connaître ses agresseurs, qui se seraient relayés pour l’abuser sexuellement le jeudi 14 août, en plein Moussem.

La gendarmerie royale d’El Jadida a ordonné un examen médical à l’hôpital provincial de Youssoufia le samedi 16 août, avant un transfert d’urgence au Centre hospitalier universitaire Mohammed VI de Marrakech. Selon les premiers constats, l’état psychologique du mineur est extrêmement critique, marqué par des troubles aigus du langage et du comportement.

L’association rappelle que les agressions sexuelles sur mineurs constituent une violation grave des droits humains et des crimes punis par la loi. Elle appelle à une enquête rapide pour identifier et juger les auteurs présumés, tout en exigeant un soutien médical et psychologique immédiat à la victime. L’AMDH insiste également sur le respect par le Maroc de ses engagements internationaux, notamment la Convention relative aux droits de l’enfant, et plaide pour le renforcement des cellules de protection des femmes et des enfants.

En attendant les résultats de l’enquête, une certitude s’impose. La protection des mineurs dans de grands rassemblements comme le Moussem reste entière. Alors que l’événement attire chaque année des centaines de milliers de visiteurs, il met en lumière l’urgence de renforcer les dispositifs de sécurité et de vigilance afin que de tels drames ne se reproduisent plus.
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