Amine Raad
27 Novembre 2025
À 15:00
À quelques jours du coup d’envoi de la
Coupe d’Afrique 2025, l’importance du respect des droits humains et de la lutte contre toutes les formes de discrimination lors des événements sportifs d’envergure était au centre des débats. Destiné aux
médias nationaux, cet atelier a mis en lumière le rôle clé des journalistes dans une couverture responsable et conforme aux règles éthiques du métier. Dès l’ouverture, le ton est donné : le sport n’est plus seulement un spectacle, c’est un espace où s’expriment des valeurs et des droits fondamentaux.
La DIDH, l’Unesco, la HACA et l’ANME ont ainsi uni leurs efforts pour rappeler une évidence trop souvent reléguée au second plan : stades pleins, caméras braquées, millions de téléspectateurs... chaque match devient une caisse de résonance planétaire. Ce qui s’y dit, s’y montre ou s’y tolère peut renforcer la cohésion comme amplifier les fractures. Les intervenants ont alterné théorie et mises en situation concrètes : comment un simple choix de plan ou un commentaire anodin peut essentialiser une communauté, comment un titre sensationnaliste peut déclencher une vague de haine, comment, à l’inverse, un storytelling positif et inclusif peut transformer durablement les représentations.
Tracer la voie vers une responsabilité sociale des médias lors de la CAN
Au final, la formation a ouvert une voie claire vers une responsabilité sociale des médias renforcée. À travers des témoignages percutants et des simulations d’incidents discriminatoires, les participants ont été préparés à gérer réactions, commentaires et choix éditoriaux en temps réel. Il s’agit d’opérer une véritable transformation culturelle dans la manière de couvrir les événements sportifs, en faisant du journaliste marocain un ambassadeur de tolérance et d’inclusion. Car en 2025, sous les projecteurs de la CAN, le Maroc ne veut pas seulement briller sur le terrain. Le pays veut prouver qu’un méga-événement peut être organisé en fixant des lignes rouges claires : zéro tolérance pour le racisme, le sexisme ou toute forme de discours haineux. Cette préparation proactive est une promesse : la Coupe d’Afrique sera aussi célébrée pour son héritage en matière de promotion des droits humains.