Double tenant du titre, le Maroc a su gérer la phase de groupes de cette 8e édition disputée au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. Après la défaite surprise face au Kenya (0-1), les hommes de Tarik Sektioui ont parfaitement réagi en s’imposant face à la Zambie et à la RD Congo, validant ainsi leur billet pour les quarts de finale. Avec une attaque prolifique et une défense globalement solide, les Lions de l’Atlas locaux restent bien placés pour poursuivre leur quête d’un troisième sacre continental. Mais ils devront faire preuve de davantage de réalisme offensif face à une Tanzanie réputée pour la rigueur de sa défense (seulement un but encaissé en phase de groupes) et mieux gérer leurs transitions défensives pour éviter les erreurs fatales.
Une attaque tranchante, une défense disciplinée
En quatre matchs de groupe, le Maroc a inscrit 8 buts, meilleure attaque du tournoi à ce stade. Guidés par Oussama Lamlioui (meilleur buteur du tournoi avec 3 réalisations) et Mohamed Hrimat (2 buts et 1 passe décisive), les Lions locaux ont su se créer des occasions à chaque rencontre. Sur le plan défensif, avec seulement 3 buts concédés, la ligne arrière menée par Marouane Louadni a tenu bon, concédant en moyenne un but par match lorsqu'elle est mise à l’épreuve. La résilience et l’expérience du groupe constituent également des atouts majeurs. La défaite contre le Kenya a été suivie de deux succès convaincants, signe de la capacité de l’équipe à rebondir dans les moments décisifs. Composée de joueurs issus de clubs expérimentés sur la scène africaine, comme la Renaissance sportive de Berkane, le Raja ou le Wydad Casablanca, la sélection bénéficie d’une solide expérience collective, renforçant sa cohésion et sa discipline tactique.
Un casse-tête défensif pour Tarik Sektioui
La succession de matchs à enjeu a laissé des traces dans les rangs marocains. Pour le quart de finale face à la Tanzanie, Tarik Sektioui devra composer avec plusieurs absences de taille dans son secteur défensif. La suspension de Marouane Louadni, pièce maîtresse de la charnière centrale, représente un véritable casse-tête. Le sélectionneur pourrait être contraint de repositionner Anas Bach en défense centrale, ce qui laisserait un vide au milieu de terrain. Bouchaïb Arrassi, suspendu lui aussi, manquera cruellement en raison de sa robustesse et de son expérience avec le Raja de Casablanca. À cela s’ajoute la blessure de Abdelhak Assal, touché face à la RD Congo et incertain pour ce quart de finale. Son absence pèsera lourd, notamment dans l’animation du milieu, où il apporte énergie et créativité. Sektioui devra donc remanier son onze de départ. Anas Bach et Zakaria Mchakh’chekh devraient être appelés à renforcer la défense, tandis que Yassir Khaïri pourrait reculer au milieu pour compenser l’absence de Assal.