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Football : 12 clubs marocains interdits de recrutement cet hiver

Les clubs marocains sont dans le rouge financièrement. Beaucoup d’entre eux n’arrivent pas à joindre les deux bouts et encore moins à faire face à leurs obligations financières vis-à-vis de leur joueurs et anciens joueurs ou techniciens. Cette situation engendre des litiges auprès des juridictions nationales et internationales. Et la FIFA vient récemment de dresser une liste de clubs marocains interdits de recrutement lors de cette fenêtre hivernale des transferts. La liste comprend des cadors du football marocain et même un club amateur. La situation est dramatique !

La dette cumulée par les clubs de la Botola D1 et D2 s’élève à plus de 289 millions de DH jusqu’au 31 juillet 2023, selon les chiffres rendus publics par la Ligue nationale de football professionnel.

18 Janvier 2024 À 19:23

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Contrairement aux équipes nationales de football, toute catégorie confondues, qui disposent de tous les moyens pour travailler dans les meilleures conditions, les clubs marocains sont dans le dur, du moins sur le plan financier. Beaucoup d’entre eux n’arrivent même pas à payer les salaires de leurs joueurs. Les cas du Chabab de Mohammedia et de l’Ittihad de Tanger sont les plus frappants. Les deux clubs, selon les informations que nous avons collectées auprès l’Union marocaine des footballeurs professionnels, n’ont pas payé les salaires de leurs joueurs depuis le mois d’août. Plusieurs autres clubs ont des retards de paiement de 2, voire 3 mois.

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Pire encore, 12 clubs marocains, dont 8 de première division, 4 de 2e division et 1 club amateur ont été interdits de recrutement. Les clubs de D1 interdits de recrutement sont le Hassania d’Agadir, l’Ittihad de Tanger, le Maghreb de Fès, le Mouloudia d’Oujda, l’Olympic de Safi, le Raja de Casablanca, le Chabab de Mohammedia et le Wydad de Casablanca.

Les clubs de D2 sont le Difaa Hassani El Jadidi, le Raja de Béni Mellal et le Rapide Oued Zem. À cette longue liste s’ajoute le club amateur de la Jeunesse Kasbat Tadla.

La dette cumulée par les clubs de la Botola D1 et D2 s’élève à plus de 289 millions de DH (MDH) jusqu’au 31 juillet 2023, selon les chiffres rendus publics par la Ligue nationale de football professionnel. Les clubs les endettés, selon la même source, sont l’Ittihad de Tanger, avec une dette de plus 44 MDH, suivi du Raja avec plus de 34 MDH. Le Moloudia d’Oujda arrive en troisième position avec plus de 28 MDH, devançant le Maghreb de Fès qui affiche un total de près de 27 MDH de dettes, tout comme le Moghreb de Tétouan. Des chiffres qui donnent le tournis et interpellent sur la manière dont sont gérés les clubs.

La souffrance des joueurs au quotidien

Difficile aujourd’hui de devenir un joueur de football professionnel au Maroc. Le quotidien de la plupart des joueurs nationaux et étrangers est difficile. Les témoignages recueillis auprès de plusieurs joueurs de la Botola D1 font froid au dos. Des joueurs affirment être expulsés de leur appartement pour non-paiement de loyer. D’autres confient ne pas avoir reçu leur salaire depuis de 2 ou trois mois et avoir des difficultés à manger à leur faim ou à se déplacer pour s’entraîner. D’autres avouent subir des pressions pour renoncer à une grosse partie de leurs salaires et primes impayés s’ils veulent être libérés.

Le nombre de grèves observées par les joueurs de clubs de première division dès le début de cette saison 2023-2024 est incalculable. Il en dit long sur les difficultés qu’ont les clubs à honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs joueurs. La situation des joueurs étrangers évoluant au Maroc est encore plus compliquée et cela donne une mauvaise image des clubs et du football marocain. La Ligue nationale de football professionnel, la FRMF, ainsi que le ministère de tutelle doivent trouver en urgence une solution à la situation désastreuse des finances des clubs marocains. Sans une approche globale, les clubs marocains risquent de ne pas s’en sortir.
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