Connexion
Assainir les finances des clubs est décidément le cheval de bataille de la Ligue nationale de football professionnel. Pataugeant dans la mauvaise gestion des recrutements et en l’absence d’une véritable politique sportive, la majorité des clubs professionnels voient leurs comptes tilter en rouge.
>> Lire aussi : Botola : 20 clubs professionnels interdits de recrutement
La LNFP a déjà fait savoir que les clubs qui n’avaient pas encore effacé leur ardoise de litiges n’avaient pas le droit d’enregistrer de nouveaux joueurs. Mardi, l’instance qui gère la Botola Pro a dévoilé les montants des litiges de chacun des 32 clubs des première et deuxième divisions. Au total, les clubs doivent éponger une dette de près de 300 millions de DH, dont une centaine avant la fin du mercato actuel.
Botola : Relégué, le DHJ doit payer 18 millions pour pouvoir enregistrer ses recrues
En tête de liste des clubs les plus endettés, on trouve l’Ittihad Tanger avec un total de 44 millions de DH. Le club du Détroit doit s’acquitter de 12 millions de DH pour pouvoir obtenir les licences des joueurs fraîchement recrutés, alors que 32 millions sont toujours en cours de jugement. Le Raja totalise 34 millions de DH, dont 13 millions doivent être soldés dans les prochaines semaines afin que le club puisse enregistrer ses nouvelles recrues. Le MCO doit s’acquitter d’une somme de 28 millions de DH, mais à la différence des autres clubs, les Oujdis ont l’obligation d’apurer 16,5 millions de DH incessamment, soit le deuxième montant le plus important bloquant le mercato.
Le premier club avec le plus grand passif immédiat est le Difaâ Hassani Jadidi, qui doit apurer plus de 18 millions de DH, sous peine de voir ses recrutements bloqués. Ainsi, en plus de la relégation, les Jdidis ne peuvent enregistrer aucun joueur pour lancer leur opération de retour à l’élite.
Le Moghreb de Tétouan et le Maghreb de Fès sont également dans de beaux draps, avec une ardoise de 27 millions pour chaque club. L’OCK (3,3 millions DH), le KACM (2,5 millions) et le WAF (2 millions) sont les clubs de D2 qui sont dans la plus grande urgence. Sur les 32 clubs de l’élite, la RSB, le FUS, l’UTS, la RCAZ, le RCOZ et le RAC sont les seuls à n’avoir aucune dette générée par les litiges, alors que le Wydad a une provision de dette qui s’élève à 17 millions de DH. Ces litiges sont actuellement en cours de jugement.
