LE MATIN
15 Octobre 2024
À 18:17
Le bilan de la participation du Maroc aux Jeux olympiques de Paris 2024 met en lumière la nécessité d’une refonte stratégique pour développer le sport de haut niveau dans le Royaume. Le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, a insisté sur l'urgence de mettre en place une approche ambitieuse pour améliorer les performances des athlètes marocains à l’échelle continentale et internationale, lors d’une réunion de la Commission de l'enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants. Cette refonte stratégique repose sur un cadre de référence solide, basé sur la Constitution du Royaume, le message royal de 2008 sur le sport, et la stratégie nationale en la matière. Les journées d’études organisées en mai dernier ont d'ailleurs mis en lumière les nombreux défis à relever pour assurer un développement durable du sport au Maroc.
Un bilan contrasté malgré des progrès
Bien que les résultats obtenus à Paris soient globalement meilleurs que ceux des éditions de Tokyo 2020 et Rio 2016, ils restent en deçà des attentes. Le public marocain, galvanisé par les exploits de l’équipe nationale de football lors de la Coupe du monde Qatar 2022, espérait des performances plus éclatantes.
Une stratégie nationale nécessaire
Selon M. Benmoussa, pour combler ces lacunes, une stratégie nationale ambitieuse doit être élaborée. Cette dernière devra inclure :
- Une planification claire des objectifs par discipline,
- L'identification des sports nécessitant des investissements prioritaires,
- L'amélioration du système de prospection des jeunes talents,
- La mise en place d’un parcours sport-études, et
- Le développement d'un suivi technique et mental pour les athlètes.
Enjeux et défis du sport de haut niveau
Le ministre a également souligné les défis majeurs auxquels le sport marocain est confronté, notamment l'importance accrue du sport sur les plans économique, social et politique. Il a appelé à une coordination renforcée entre les différentes parties prenantes, allant des fédérations sportives au Comité national olympique, pour assurer une convergence des efforts.
L'implication des collectivités territoriales et du secteur privé est nécessaire
Les députés présents ont insisté sur la nécessité d’encourager le secteur privé à investir dans le sport, en mettant en place des incitations pour financer les infrastructures et soutenir les athlètes. Ils ont également plaidé pour un statut juridique spécifique aux sportifs de haut niveau, afin de garantir la stabilité de leurs carrières sportives et de renforcer le sport scolaire et universitaire.