Amine El Amri
05 Septembre 2024
À 15:05
Reculer d’un pas pour mieux avancer. C’est visiblement le leitmotiv d’
Azzedine Ounahi, qui a rejoint cette semaine le
Panathinaïkos FC, prêté par l’
Olympique de Marseille. Arrivé à l’OM en tant que pépite, à la suite d’un
Mondial 2022 historique pour lui et les
Lions de l’Atlas,
Ounahi n’a brillé que par intermittence et la demi-douzaine d’entraîneurs qui se sont succédé sur le banc du Vélodrome n’ont jamais réussi à lui permettre de retrouver toute l’ampleur de son talent. «La saison dernière a été compliquée pour moi, raconte l’international marocain. J’ai eu une blessure et j’ai eu des problèmes personnels, des choses en dehors du football et qui m’ont impacté. Je n’ai pas assez travaillé et ça je l’assume. Je n’ai pas assez travaillé pour avoir le meilleur niveau. La mentalité a changé et je ne vais pas commettre les mêmes erreurs», admet le joueur passé notamment par le
Raja et l’
Académie Mohammed VI.
L’arrivée d’Ounahi en Grèce, moyennant un prêt de 500.000 euros assorti d’une option d’achat à 11,5 millions, s’inscrit dans le processus du renouveau du club au trèfle. En début d’été, le Pana a enrôlé
Diego Alonso, ancien sélectionneur de l’Uruguay passé brièvement par Séville et une campagne de recrutement ambitieuse, qui a également vu l’arrivée de
Facundo Pellistri (Manchester United) et
Tetê (Galatasaray), entre autres nouvelles recrues. «J’ai eu un échange avec le coach et avec le directeur sportif. J’ai ressenti qu’il y avait un fort intérêt et que le club voulait vraiment m’avoir. J’ai eu un bon feeling avec le coach. Je devais faire un choix concernant ma situation. J’avais besoin de faire un choix qui allait m’aider à me concentrer sur le football», a précisé celui que l’on surnomme «l’abeille».
Désormais, une opportunité en or s’offre devant Ounahi pour enchaîner tout au long d’une saison. Retrouver la régularité qu’il avait à Angers permettrait à Ounahi de redevenir une pièce maîtresse du jeu de l’équipe nationale du Maroc. Dans un club passé dans l’ombre de son frère ennemi, l’Olympiakos d’Ayoub El Kaâbi, Ounahi a la chance de disputer la phase de groupes de la Conférence League et de se battre pour reconquérir la Super League grecque, que le Panathinaïkos n’a pas gagné depuis 2010. «Je sais très bien que j’ai du talent et que je peux réussir. J’ai beaucoup de volonté et j’ai hâte... C’est un nouveau chapitre de ma vie, c’est à moi de travailler et de ne pas commettre les mêmes erreurs», a souhaité Ounahi. À lui maintenant de réussir son nouveau pari et de confirmer tous les espoirs placés en lui par les supporters marocains.