Youssef Moutmaine
11 Décembre 2024
À 16:30
S’exprimant à quelques heures de l’officialisation de la désignation du trio
Maroc-Espagne-Portugal comme terre d’accueil de la
Coupe du monde 2030, à travers le vote du 74e Congrès extraordinaire de la FIFA, le président de la
FRMF,
Fouzi Lekjaa, a assuré que l’événement de ce mercredi resterait gravé dans l’Histoire du Royaume. Lors de son passage sur les ondes de Radio Mars, M. Lekjaâ a rappelé que le Maroc était en train de cueillir les fruits de la vision Royale et des chantiers enclenchés il y a plus de deux décennies : «Le 11 décembre 2024, à mon sens, sera un tournant dans l’Histoire du Royaume, du football marocain, du sport marocain, mais aussi du mind-set marocain... Aujourd’hui, c’est le couronnement d’un process. Il ne faut pas oublier aussi, pour les moins jeunes, ils vont savourer plus, mais pour les plus jeunes, ceux qui ont vécu et qui vont grandir avec ça, moi je pense que c’est un changement radical dans l’état d’esprit et que cela va confirmer la vision de
Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie. Cela va accélérer le process aussi, le
Maroc voulu par Sa Majesté le Roi mohammed VI pour son peuple. Un Maroc qui représente une véritable puissance régionale dans tous les domaines. Le projet ne date pas d’hier, on n’a pas attendu la Coupe du monde pour mettre en place les process de développement. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a initié ce process il y a 25 ans, sur tous les plans : nos infrastructures, nos autoroutes, nos ports, nos aéroports, l’être humain, le Marocain présent dans tous les domaines, que ce soit au Maroc ou les Marocains du monde. C’est ça la grandeur d’une nation. On ne part pas de rien, on est une nation qui a plus de 12 siècles d’histoire. C’est notre force. On a vécu toutes les étapes historique de l’humanité, on était là, le Maroc, le Royaume».
Le président de la FRMF a également confié que la cadence des travaux allait s’accélérer désormais : «Pour 2030, je suis un peu dans la sphère du football. Loin de dire qu’on n’a pas de complexes, on est là, on est présent, on le sera aussi avec les générations futures qui sauront faire mieux. On va confirmer cette présence davantage. D’abord sur le process de développement, pour accélérer les changements et les projets structurants, comme cela a été validé lors du Conseil des ministres présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie. On connaît notre plan de charges et on sait ce que l’on doit faire. Nos projets sont là et le travail a commencé depuis un bon bout de temps».
Les Lions de l’Atlas n’ont plus «le droit de reculer» !
Si le volet des infrastructures accapare l’essentiel de l’attention avec l’officialisation de l’adoption de la candidature tripartite et l’arrivée prochainement de la CAN 2025, Fouzi Lekjaâ n’a pas omis d’évoquer le plan sportif et l’avenir des Lions de l’Atlas. Le patron du football national a déclaré que la sélection se devait de répondre à des exigences plus élevées, au vu de ses exploits réalisés depuis 2022 : «Lors des Jeus olympiques à Paris, Arsène Wenger m’avait confié qu’on disposait de la meilleure équipe du tournoi, avec l’Espagne. Après, on regrette de ne pas avoir gagné la médaille d’or. On était aussi euphoriques après la Coupe du monde 2022, mais on a regretté la défaite face à la France en demi-finale. Si on était revenu au score, si le penalty avait été sifflé ou le tir d’El Yamiq n’avait pas heurté le poteau, on aurait peut-être arraché la qualification en finale... Aujourd’hui, les générations présentes et futures savent que c’est possible ! La génération qui jouera les prochains Jeux olympiques sait parfaitement aussi qu’elle est en mesure de gagner la médaille d’or. Elle sait aussi que si elle ne gagne pas, c’est qu’elle n’a pas été à la hauteur des challenges et des ambitions... Notre équipe sera sur la même lignée par rapport au développement du pays, à la hauteur des aspirations de notre public exceptionnel. On ne peut pas vivre sans challenge, il faut aller de l’avant. On a savouré des qualifications et des exploits, on n’a pas le droit de reculer. Le point de départ sera dans une année, il se fera à partir du nouveau complexe Moulay Abdellah, à l’occasion de la Coupe d’Afrique.»
Une nouvelle pépite se rapproche de la tanière
Etincelant avec le LOSC en Ligue 1 et en Ligue des champions, du haut de ses 17 ans, Ayoub Bouaddi s’impose comme l’un des plus grands talents en herbe du championnat français cette saison. Pressentie en équipe nationale Espoirs en France, la pépite devrait finalement rejoindre les Lions de l’Atlas, selon Fouzi Lekjaâ : «On a largement discuté avec Ayoub, qui est purement marocain, un pur produit marocain, culture marocaine. Si Dieu le veut, le Maroc sera fier de son petit et le petit sera fier de porter les couleurs nationales. Il ne faut même pas se compliquer la vie... Même la famille du jeune joueur connaît très bien notre projet.» Du renfort donc pour la ligne médiane de Regragui, qui connaît déjà la présence d’excellents joueurs en pleine progression, comme Bilal El Khannouss, Oussama Targhaline et Ismael Sibari.
Le Complexe Moulay Abbellah opérationnel en mars
L’autre grande nouvelle annoncée par Fouzi Lekjaâ mercredi est l’ouverture imminente du nouveau stade de Rabat en mars prochain. Les deux prochains matchs comptant pour les qualifications de la Coupe du monde FIFA 2026 y seront d’ailleurs disputés. «Le mois de mars prochain, nous allons jouer nos deux matchs dans l’un des plus beaux stades au monde et non pas sur notre continent, à mon sens, le stade de Rabat, avec une capacité de 70.000 spectateurs, 1.300 places dans les loges... Ce qui est important, c’est que cette transformation et ce développement concerneront tous le territoire national. Le développement, le changement intégré, la création d’emploi, la jeunesse, l’inclusion... Ce sont autant de plans de développement structurants, énormes, qui ont été enclenchés et qui vont continuer à des vitesses accélérées. C’est le projet d’une nation, d’un peuple, mobilisé derrière son Roi, pour aller rapidement et d’une manière sûre», a expliqué M. Lekjaâ. Les regards sont désormais braqués sur les enceintes de Casablanca, Marrakech, Agadir et Tanger, dont l’ouverture est également prévue au début de l’année prochaine, à quelques mois du coup d’envoi de la CAN Maroc 2025.