LE MATIN
25 Avril 2024
À 10:19
"Abstraites, graphiques ou hyperréalistes, leurs œuvres se situent à la croisée des cultures. À l’instar de la fresque de
Kaori Izumiya, qui connecte ses racines japonaises aux
influences marocaines", relèvent les organisateurs dans un communiqué.
D’un mur à l’autre, on admire "la méticulosité de
Facio, on se plaît à deviner comment vont évoluer les immenses aplats de couleur de
Kartelovic, on identifie les symboles marocains, comme la
khmissa chez
Alexis Diaz, ou encore la colombe fétiche de
Houssam El Ghalal, en référence à son
Tétouan natal". Et d’ajouter qu’en parallèle, "une douzaine de jeunes
artistes ont commencé à travailler au sein du mur collectif".
Suivant les pas de leurs aînés qui ont fait leurs armes au sein de ce laboratoire expérimental, les aspirants muralistes s’initient cette année sous l’égide de deux grandes figures du
street art national :
Ed Oner et
Basec pour tenter d’opérer "une synthèse entre l’univers du
graffiti et celui du
dessin".
Pendant ce temps, l’artiste espagnol
Txemy finalise les œuvres petit format de son solo show prévu du 23 avril au 5 mai à l’
Atelier Ambigu. Lors du vernissage, le compositeur
Perdi Rominger présentera une installation sonore faisant écho à son travail. Cette exposition fait partie du projet "OUT/IN STREET ART" conduit par
Txemy.
Selon les organisateurs, l’expérience opère la jonction entre l’espace public et l’espace fermé d’une galerie et comprend en outre "une performance murale" sur une tour du
quartier Hay Riad, ainsi qu’une rencontre entre le public et l’artiste programmée le 26 avril dans l’amphithéâtre du
Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain.
Un autre talk est programmé au même endroit le 27 avril, pour un échange à bâtons rompus avec les
street artistes marocains qui viendront sur scène évoquer leur passion et répondre aux questions des participants.
La curiosité du public sera également comblée lors des visites guidées "RABAT ART EXPLORE" les 27 et 28 avril. Ces parcours d’une heure constituent une occasion unique de découvrir la genèse des fresques les plus emblématiques de Rabat. Généreux en anecdotes, les
guides s’expriment en
darija,
arabe,
anglais et
français.