Culture

Jazz sous l’Arganier du 27 au 29 décembre à Essaouira

Le festival « Jazz sous l’Arganier » fera escale à Essaouira, du 27 au 29 décembre. une dizaine de concerts, 3 jams-sessions après minuit et 2 forums façon souirie tous les matins rythmeront cette 8ème édition. Cheikh Tidiane Seck, le trio « Saiyuki » et Jullian Belbachir figurent parmi les têtes d'affiche de ce nouveau rendez-vous qui fera le bonheur les mélomanes.

16 Décembre 2024 À 10:41

Sous la houlette de Majid Bekkas, directeur d’anthologie du « Jazz sous l’Arganier », cette édition se veut un voyage en Afrique, en Europe, au Maroc, en Asie et jusqu’en Australie.



Au fil de ces 3 journées et soirées, Essaouira va accueillir, entre autres guests stars, Cheikh Tidiane Seck, l’une des plus grandes figures de la musique malienne. Compagnon de route de Hank Jones, Salif Keita ou Wayne Shorter, nominé 4 fois aux Grammy Awards et improvisateur hors pair, Cheikh continuera à Essaouira de nourrir le jazz et le blues de ses irremplaçables luxuriances mandingues.

Avant lui, autour du grand guitariste Nguyen Lee, le trio « Saiyuki » nous proposera une « chronique du voyage vers l’ouest », à l’écoute d’un jazz subtil et inspiré. L’est de l’Asie y échange avec l’ouest, et le Japon, incarné par Mieko Miyazaki au koto, y flirte avec l’Inde du virtuose Prabhu Edouard aux tablas. Ce concert du trio Saiyuki, inédit à tous égards, va offrir à Essaouira un au-delà de l’Asie où la virtuosité fait s’envoler les frontières musicales.

Autre temps fort de cette édition : le concert de Jullian Belbachir, drummer australo-marocain converti au luth ngoni, instrument cousin de la kora malienne. Jullian a eu un coup de foudre pour Essaouira, où il a élu domicile, en miroir et en écho aux grooves gnaouis associés à des réminiscences brésiliennes, cubaines et une bonne dose de cordes mandingues. Autres révélations de cette édition : le « Jazzin Trio » avec Abdel Wahab au piano, Luis Chico Salto à la contrebasse et Robin des Bois à la batterie pour un mélange de Jazz classique et de Jazz fusion plus contemporain.

Tandis qu’Aly Keita, maître du balafon, le xylophone africain qui porte haut le flambeau de l’afro-jazz le plus subtil, revisitera les pièces les plus emblématiques de son parcours aux côtés de Pharoah Sanders ou de Omar Sosa.

Le luthiste Alaa Zouiten, basé à Berlin, a toujours rêvé de faire se retrouver la musique de ses racines maroco-andalouses avec celles du flamenco puro. À Essaouira, il sera accompagné par Naoufal Montasserre à la guitare et Antonio Moreno au cajon.

Cette édition se clôturera en apothéose avec un hommage au pianiste Afro-Américain Randy Weston. Un hommage qui sera orchestré par le Grand Baobab de la musique malienne, Cheikh Tidiane Seck, avec les meilleurs de ses amis musiciens autour de lui pour célébrer l’icône du Jazz qui a le plus donné aux racines africaines du Jazz et à la centralité du patrimoine et du répertoire Gnaouis dans cet enracinement chez lui à Essaouira.
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