Économie

Agriculture bio : 300 hectares supplémentaires à certifier dans la région Béni Mellal-Khénifra

Les superficies agricoles dédiées aux cultures biologiques poursuivent leur montée en flèche. Le département de l’Agriculture est sur un projet de certification de 300 hectares supplémentaires dans la région de Béni Mellal-Khénifra. Une assistance technique sera ainsi mobilisée afin d’identifier les agriculteurs ou les groupements de producteurs qui vont s’engager dans la conversion au bio. Une opportunité pour les producteurs bénéficiaires de valoriser davantage leur production et partant améliorer leurs revenus.

En plus de la cueillette spontanée, 12.000 ha de superficies cultivées sont réservés à l’agriculture biologique, pour une production totale d’environ 120.000 tonnes.

29 Juin 2024 À 13:05

Le département de l’Agriculture poursuit le processus de certification biologique des productions agricoles dans les régions. Cette fois-ci c’est au tour de Béni Mellal-Khénifra. Le ministère planche, en effet, sur la conversion au bio d’une superficie de 300 hectares additionnels dans la région. Une assistance technique sera ainsi mobilisée afin d’identifier les agriculteurs ou les groupements de producteurs qui vont s’engager dans la conversion au bio. Pour chaque agriculteur ou groupement identifié, un descriptif détaillé sera établi et une liste des agriculteurs avec la superficie, et l’adresse des parcelles pour chaque groupement sera réalisée. Les producteurs intéressés bénéficieront d’une formation sur les techniques de production en mode biologique, sur les modalités d’obtention de la subvention à la certification bio et de toute autre information utile devant leur permettre de renforcer leurs capacités (commercialisation, interprofession, etc.). De même, des guides simplifiés nécessaires pour la conduite de la production biologique des vergers pour les cultures identifiées et des fiches de suivi d’autocontrôle et de contrôle interne libellés en langue arabe et en français seront mis à leur disposition. Le processus devrait, par ailleurs, aboutir à la signature des contrats par les bénéficiaires et l’Organisme de contrôle et de certification (OCC).



Les groupements identifiés seront appuyés dans la mise en place du cahier de culture avec l’émission du certificat de conformité pour les opérateurs conformes aux exigences réglementaires et délivrance du certificat bio. Les 300 ha à certifier s’ajouteront donc à quelque 540 ha déjà convertis à la production dans la région. Pour rappel, la production biologique au Maroc est régie par la loi n°39-12 et son texte d’application entré en vigueur en septembre 2018. Selon les données de l’Agriculture, le Maroc est le deuxième pays d’Afrique à s’être doté d’une législation propre en matière de production biologique, dans le strict respect de la réglementation internationale.

Pour le contrôle et la certification des produits biologiques, le département de l’Agriculture a agréé jusqu’à aujourd’hui deux organismes de contrôle et de certification accrédités à l’échelle internationale. Les principales espèces cultivées en mode de production biologique demeurent l’olivier, l’amandier, les plantes aromatiques et médicinales (PAM), les agrumes et les cultures maraîchères.

En plus de la cueillette spontanée, 12.000 ha de superficies cultivées sont réservés à l’agriculture biologique, pour une production totale d’environ 120.000 tonnes. 80% de la superficie cultivée est répartie entre 5 principales régions de production : Fès-Meknès, Marrakech-Safi, Souss-Massa, Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra. Pour la cueillette spontanée, les principales espèces concernées demeurent l’arganier, les PAM, le caroubier, la figue de barbarie et les câpres. Quant aux exportations, elles ont atteint un volume d’environ 17.000 tonnes, dont 10.000 tonnes de produits transformés et 7.000 tonnes de produits frais. Les principales espèces exportées sont les agrumes, les primeurs, les jus d’orange congelés, la fraise surgelée, l’huile d’olive et l’huile d’argan.
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