LE MATIN
25 Décembre 2023
À 11:25
Dans le détail, 430
autorisations ont été accordées au profit des
agriculteurs pour l’activité de culture et de production de
cannabis, et 179 ont été octroyées pour des activités de
transformation dont 47 à des fins industrielles, 7 à des fins médicales, 51 à des fins de
commercialisation, 54 à des fins d’exportation, 17 à des fins d’importation des
semences et 3 à des fins de
transport, a-t-il précisé. De même, ces 179 autorisations ont concerné 82 opérateurs : 7 établissements pharmaceutiques, 13 coopératives, 45 sociétés et 17 personnes physiques, a poursuivi le responsable.
Lire aussi : La transformation du cannabis au Maroc dès novembre 2023Il a, en outre, assuré que l’
ANRAC a certifié, en 2023, quelque 2,1 millions de
semences de cannabis sur la base de 21 autorisations d’importation octroyées par l’
Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) et enregistrées au niveau des
Douanes, pour une superficie de 277 Ha, en faveur de 32 coopératives de production regroupant 416 agriculteurs. Et d’ajouter que la
production de cannabis enregistrée en 2023 au niveau des trois provinces réglementées s’élève à 294 tonnes, avec un rendement moyen variant de 10 à 27 Qx/Ha.
Par ailleurs, l’
ANRAC a présenté lors de son Conseil d’Administration, tenu courant décembre, le bilan de ses réalisations en 2022, l’état d’avancement des réalisations techniques et financières de 2023 et le programme d’action de la campagne 2024. Le responsable a fait savoir à cet égard que les
produits de cannabis marocains à base de CBD peuvent être commercialisés dans les compléments alimentaires et les produits cosmétiques à partir de 2023 aux niveaux national et international, relevant que les arrêtés y afférents ont été signés en novembre 2023 par les ministères de la Santé et de l’Agriculture.
Les opérations de suivi et de contrôle réalisées par l’ANRAC ont aussi montré que toutes les activités relatives au
cannabis entreprises par les agriculteurs et les opérateurs en 2023 sont conformes aux dispositions réglementaires (Tenue des registres réglementaires, superficies déclarées, teneurs de THC, quantités livrées aux opérateurs par les coopératives de production), a-t-il enchainé. Il a, en outre, affirmé que la réglementation de la
filière de cannabis a suscité un intérêt croissant de la part des agriculteurs et des investisseurs pour exercer les activités relatives aux usages du cannabis, ajoutant que les agriculteurs ont montré une réelle volonté de se convertir vers la production du cannabis licite.
Le responsable a en outre noté que l’ANRAC accordera en 2024 une attention particulière à la valorisation de la variété locale de cannabis et à la promotion de l’investissement dans la filière de
cannabis marocain en adéquation avec le besoin du marché mondial. Dans ce sens, il a expliqué que les laboratoires d’analyse marocains peuvent dorénavant procéder aux analyses des
produits de cannabis en teneurs de THC et CBD et octroyer aux agriculteurs et aux opérateurs les certificats requis pour la commercialisation du cannabis et de ses produits.