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La transformation du cannabis au Maroc dès novembre 2023

La première unité de production de produits de bien-être, cosmétiques et d’alimentation à base de cannabis au Maroc passera à la production dès novembre 2023. Le projet, lancé par la coopérative Biocannat de transformation des fleurs de cannabis en huile haute en cannabinoïdes, a finalisé toutes les étapes relatives à l’autorisation de transformation du cannabis licite et son exportation. Une autre coopérative, dans la région d’Al Hoceïma, se prépare également à lancer une unité pour les produits pharmaceutiques dans le courant de l’année.

La transformation du cannabis au Maroc dès novembre 2023

Il y a quelques mois, plus exactement en octobre dernier, l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) avait octroyé dix autorisations, au profit d’opérateurs industriels et pharmaceutiques, pour l’exercice d’activités relatives à la transformation et la fabrication des produits issus du cannabis, leurs commercialisation et exportation. Aujourd’hui, les premiers projets, prévus dans le cadre de ce grand chantier, se concrétisent avec le lancement de la première unité de production au niveau national.

Portée par la coopérative Biocannat, la première à passer à l’acte et à avoir installé une unité de production à Bab Berred, dans les environs de Chefchaouen, la nouvelle unité entend développer une gamme variée de produits à partir de la fleur de cannabis. Il s’agit d’un site pour la transformation des fleurs de cannabis en une huile haute en cannabinoïdes (CBD, CBG, CBN…).

Biocannat produit à des fins industrielles et non pharmaceutiques

Selon des sources proches de cette coopérative, elle est autorisée à procéder à la transformation du cannabis à des fins industrielles et non pharmaceutiques. «La coopérative a une autorisation d’exercer à des fins industrielles. Il s’agit de la production de compléments et de produits alimentaires, de produits cosmétiques, avec une séparation entre les deux activités, ainsi que le prévoit la réglementation en vigueur», souligne notre source. Pionniers dans le secteur, les membres de la coopérative veulent ouvrir la voie à d’autres investissements et aux gens de la région pour qu’ils prennent la mesure des opportunités qu’offre cette activité.

Pour le moment et selon nos informations, même si la coopérative dispose de tout un plan stratégique, elle va démarrer avec une petite unité d’extraction, dans une première étape. Les acteurs derrière cette coopérative sont tous des enfants de la région, «des fils d’agriculteurs de cannabis», nous a-t-on confié. Ce qui dément complètement les rumeurs qui avaient circulé laissant entendre que cette unité de transformation de cannabis avait été conçue en partenariat avec des opérateurs chinois. Mais cela n’empêchera pas la coopérative d’avoir des partenaires sur le plan commercial pour pouvoir écouler ses produits. L’unité en question va permettre d’extraire le CBD du cannabis pour avoir un CBD made in Morocco à 100%. Produit qui pourra être utilisé à des fins cosmétiques et si la coopérative parvient à décrocher d’autres autorisations, elle pourra produire à des fins pharmaceutiques, selon son plan stratégique. Pour l’instant donc, les autorisations dont dispose la coopérative concernent uniquement la fabrication de substances en lien avec l’alimentaire, le cosmétique et le bien-être.

La production basée sur les récoltes des agriculteurs autorisés par l’ANRAC

Pour passer à la phase de production, la coopérative va fabriquer en collectant les récoltes des agriculteurs autorisés par l’ANRAC. «Nous allons faire de la transformation et c’est un savoir-faire qu’on développe localement, étant donné que ce sont des techniques et une technologie connues en matière d’extraction sur le plan mondial. Pour être en règle, le cannabis à transformer par les membres de la coopérative devra être fourni par des agriculteurs agréés par l’Agence qui prône une séparation des métiers en lien avec le cannabis (agriculteurs, transporteurs, transformateurs…). Puisqu’on est une coopérative spécialisée dans la transformation, on sera amené à acheter la matière première auprès des agriculteurs autorisés», nous explique un membre de la coopérative. 

Toutefois, pour passer à la phase de production, il faudra avoir une récolte disponible et qui soit autorisée par l’ANRAC. Les membres de la coopérative s’attendent à en disposer à partir du mois de mai, afin de passer à la production dès le mois de novembre 2023. Cette production sera destinée, en grande partie, à l’exportation. Les marchés ciblés sont l’Europe et l’Afrique notamment, toujours selon notre source. Par ailleurs, une source bien informée a confirmé au «Matin» la réalisation en cours d’une deuxième unité de transformation. Adossée également à une coopérative, l’unité, qui verra le jour dans la région d’Al Hoceïma, sera spécialisée dans les produits pharmaceutiques.  

Lire aussi : Création d'une unité de transformation de cannabis à Bab Berred

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