LE MATIN
11 Décembre 2025
À 10:31
Le
Maroc confirme, pour la cinquième campagne consécutive, la montée en puissance de ses
exportations de poivrons doux. Sur la période 2024/2025, allant d’octobre à septembre, les volumes exportés ont atteint 189.200 tonnes, générant des recettes estimées à 240 millions de dollars, selon les données de la plateforme
EastFruit. Cette performance représente une progression de 3,7% par rapport au record établi lors de la campagne précédente.
Les
poivrons doux s’affirment désormais comme l’une des principales catégories de
légumes exportés par le Royaume, juste après les
tomates. Les expéditions démarrent généralement dès octobre avec les variétés précoces et culminent entre décembre et avril. Les pics ont été enregistrés en janvier (25.000 tonnes) et en mars (23.000 tonnes), avant un ralentissement progressif à partir de juin, sous l’effet des températures élevées qui pèsent sur la qualité des récoltes et les volumes disponibles.
Le
marché européen reste la principale destination des
poivrons marocains.
L’Espagne, la France, l’Allemagne et les Pays-Bas concentrent à eux seuls 82% des exportations. Les pays d’Afrique de l’Ouest, notamment la
Mauritanie et le
Sénégal, représentent environ 7% des volumes, tandis que le
Royaume-Uni poursuit une dynamique impressionnante, multipliant par quinze ses importations depuis cinq ans.
Dans un effort de diversification, le
Maroc a étendu sa
portée commerciale au-delà de ses marchés traditionnels. En 2024/2025, les destinations dites secondaires ont représenté près de 5% des volumes, contre 3,5 % un an plus tôt. Dix-neuf pays ont importé plus de 100 tonnes de
poivrons marocains sur cette période, contre quinze l’année précédente, traduisant un élargissement tangible du rayonnement commercial du pays.
Cette dynamique positive s’inscrit dans un contexte plus large de résilience du
secteur agricole marocain, qui continue d’atteindre de nouveaux sommets malgré des défis climatiques persistants. En parallèle, les
exportations de tomates ont également enregistré un record historique sur la même période, renforçant la place du
Maroc parmi les grands acteurs agricoles de la région.