LE MATIN
09 Octobre 2023
À 18:39
Les opportunités qu'offre le Maroc aux acteurs économiques dans le domaine de l'investissement privé ont été au centre des discussions lors d'une session publique de haut niveau tenue, lundi à Marrakech, en marge des travaux des Assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI). Initiée sous le thème "Le Maroc, terre privilégiée des investissements privés", cette session a été l'occasion pour les participants de débattre des efforts déployés par le Royaume durant ces dernières années pour promouvoir l'acte d'investir et assurer l'environnement propice aux investisseurs nationaux et étrangers.
Ouvrant cette conférence, le ministre délégué chargé de l'Investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, a exposé les atouts et opportunités d'investissement au Maroc. "Investir au Maroc est un pari gagnant (...) C'est pourquoi nous exhortons les acteurs internationaux, les organisations financières, ainsi que les opérateurs privés locaux et internationaux, à saisir ces opportunités et à se joindre à ce mouvement", a dit M. Jazouli.
Dans ce sens, le ministre a mis en avant les nombreuses opportunités d'investissement qui attendent les investisseurs privés et institutionnels. Il s'agit notamment de la mise en œuvre du gazoduc Nigeria-Maroc, du projet d'extension de la ligne de train à grande vitesse (TGV) vers Marrakech et Agadir, ainsi que des lignes à courant continu haute tension pour transmettre de l'électricité verte depuis les régions du sud du Royaume vers les zones de consommation clés et de l'expansion de la flotte de Royal Air Maroc (RAM) d'ici 2037, a-t-il indiqué.
"En plus de ces initiatives, nous avons plusieurs ports nationaux et d'aéroports et d'autres infrastructures majeures à lancer, notamment depuis l'annonce du partenariat du Maroc dans l'organisation de la Coupe du Monde FIFA 2030 aux côtés de l'Espagne et du Portugal", a ajouté M. Jazouli. Ces investissements, cofinancés à la fois par des acteurs marocains et internationaux, propulseront le Maroc vers de nouveaux sommets, réaffirmant le Royaume en tant que terre privilégiée pour l'investissement, a-t-il fait valoir.
Parallèlement, M. Jazouli a jeté la lumière sur la nouvelle Charte de l'investissement qui, selon lui, apporte un soutien de taille aux projets d'investissement et prévoit d'importantes incitations à l'investissement, liées à la réalisation d'objectifs en termes de création d'emplois et de valeur, d'égalité des sexes, de développement durable et d'équité entre les régions.
En plus de la charte d'investissement, s'ajoute la mise en place du Fonds Mohammed VI pour l'Investissement qui joue un rôle essentiel dans la croissance de l'investissement privé, en mobilisant les capitaux nationaux et étrangers pour augmenter considérablement les volumes d'investissement privé dans le Royaume, a-t-il fait remarquer.
Et de soutenir : "Investir au Maroc peut également se faire grâce aux opportunités croissantes présentées par les partenariats public-privé (PPP). Avec un pipeline de plus de 100 projets identifiés pour un total de plus de 50 milliards de dollars dans tous les secteurs, les PPP seront un pilier crucial pour augmenter et élargir l'investissement privé dans notre Royaume".
Intervenant lors de cette session,
Luca De Meo, Directeur général de
Renault S.A. et Président de Renault s.a.s., a souligné que le Maroc sera l'un des endroits où Renault construira une économie circulaire. Il s'agit d'un projet important, a-t-il noté, ajoutant que "toutes les pièces du puzzle sont là, et nous devons les combiner avec le soutien des autorités publics et des partenaires du secteur privé".
Selon M.De Meo, le Maroc continuera à jouer un rôle très important pour le groupe Renault qui, compte tenu de l'intérêt qu'il accorde à la transition vers les véhicules électriques, ambitionne de bénéficier des talents et des ressources qu'offre le Royaume afin d'avancer dans les autres chaînes de valeur qui émergent dans l'industrie automobile.
Pour sa part, le président directeur général (PDG) de la
RAM,
Hamid Addou, a relevé qu'après la période de crise liée au covid-19, la compagnie aérienne a entamé une transformation majeure en 2020 pour bâtir une "RAM 2.0" tournée davantage vers la digitalisation. "Nous sommes aujourd’hui sur la bonne voie, plus efficients qu’auparavant, rentables et dotés de fondamentaux nécessaires pour aller encore plus loin dans la prochaine phase", a-t-il dit.
M. Addou a, dans ce sens, indiqué que sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, la RAM a une cible à atteindre. Il a, à cet effet, rappelé la signature du contrat-programme 2023–2037 entre le gouvernement et la compagnie nationale qui prévoit de quadrupler la flotte aérienne de la RAM de 50 appareils actuellement à 200 appareils au cours des 15 prochaines années. Il s'agit aussi du développement du capital humain et des infrastructures et de l'investissement dans la digitalisation, a poursuivi M. Addou, estimant que les différents piliers de la compagnie devraient lui permettre de se positionner en tant que connecteur mondial efficace.