Économie

Plans de gestion des déchets dans les ports : l’ANP retient Novec et évince Maltev

C’est parti pour le processus de préparation des plans de gestion des déchets solides et liquides dans les ports de commerce du Royaume. L’Agence nationale des ports a retenu le cabinet Novec, filiale du groupe CDG, pour mener l’étude d’élaboration de ces dispositifs. Novec était en lice avec Maltev pour ce marché. Après examen des dossiers administratifs et techniques, le régulateur portuaire a opté pour les services de Novec dont l’offre a été jugée conforme aux exigences de ce marché.

21 Juin 2024 À 15:47

C’est fait. L’Agence nationale des ports (ANP) a finalement mandaté le cabinet d’ingénierie Novec afin de l’accompagner dans l’élaboration des plans de gestion des déchets dans les principaux ports de commerce sous sa gestion. Ce marché, offert par le régulateur portuaire à 1,2 million de dirhams, était disputé entre Novec et Maltev, spécialisés dans les services de conseil, d’ingénierie et d’assistance dans les domaines portuaire, maritime et industriel. Après un examen des dossiers administratifs et techniques des deux concurrents, l’ANP a retenu Novec, filiale du groupe CDG, qui a présenté une offre jugée «conforme» aux exigences du dossier de l’appel d’offres.



Le cabinet a remporté ce marché pour 1,09 million de dirhams. Son rival, Maltev, a déjà décroché des marchés auprès de l’ANP. Il a, entre autres, été sélectionné pour mener l’étude d’évaluation technique et de dimensionnement des systèmes de prévention et de lutte contre la pollution marine dans certains ports du Royaume et remporté le marché de réalisation de l’étude de diagnostic de l’état des lieux des systèmes de gestion du trafic maritime «VTS/VTMIS portuaires» installés dans les ports de Nador, Mohammedia, Agadir et Laâyoune. Novec, qui compte à son actif des marchés à la pelle dans divers secteurs, notamment l’assainissement, l’énergie, l’industrie et l’aménagement urbain, aura à développer des plans de gestion des déchets pour 11 ports de commerce. Il s’agit des plateformes portuaires de Nador, Al Hoceïma, Mohammedia, Casablanca, Jorf Lasfar, Safi ville, Safi Atlantique, Agadir, Tan-Tan, Laâyoune et Dakhla.

«L’ANP est un acteur fédérateur œuvrant pour faire des ports un outil de développement intégré dans leur environnement local, régional, national et international. Elle est engagée, depuis quelques années, dans une politique de responsabilité sociale et environnementale (RSE) intégrée qui vise à garantir, sur le long terme, une prise en compte équilibrée des enjeux économiques, environnementaux, sociaux et sociétaux. L’objectif principal de l’étude est de doter les ports de commerce gérés par l’ANP de plans de gestion des déchets solides et liquides à bord des navires et de gestion des déchets de l’activité portuaire», explique le régulateur portuaire. Il rappelle ainsi que dans le préambule de la loi 15-02, le législateur marocain a exprimé sa préoccupation de la question de la prévention contre la pollution et la préservation de l’environnement en affirmant que «le secteur portuaire doit s’adapter, d’une part, aux mutations économiques caractérisées par des exigences de développement internes du pays et, d’autre part, aux nouvelles contraintes et évolutions économiques, institutionnelles, technologiques et environnementales et du transport maritime».

Cette préoccupation trouve sa formulation dans la teneur de la loi 15-02 qui a doté l’ANP d’outils juridiques, et notamment l’article 6 qui traite un aspect relatif à la gestion des déchets portuaires. En effet, cet article impose à chaque port d’établir un plan d’aménagement interne qui définit les zones portuaires et, entre autres, les zones et les espaces réservés à la réception, à la collecte et au stockage des déchets résultant des activités maritimes et portuaires. À cela s’ajoute la loi 71-18 sur la police des ports qui s’inscrit dans la volonté de l’État de doter cette instance d’un cadre juridique congruent et évolutif.

Étant à jour des nouveaux standards et normes adoptés au niveau international dans le domaine de la police portuaire, ce texte de loi s’accommode mieux aux mutations sectorielles internationales, tout en contribuant à rehausser la compétitivité des ports marocains et améliorer leur position concurrentielle, tout en sauvegardant l’environnement portuaire. En ce qui concerne la gestion des déchets solides et liquides des navires, la loi 71-18 a consacré 4 articles à ce volet, mais sans parler pour autant de l’aspect important du plan portuaire de gestion des déchets produits par les activités portuaires et en provenance des navires.
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