LE MATIN
17 Avril 2025
À 09:25
Organisé en marge du
Gitex Africa, le sommet « Huawei Intelligent Africa 2025 » a rassemblé à Marrakech des acteurs du secteur numérique pour réfléchir à l’intégration de
l’intelligence artificielle (IA) dans les politiques de développement du continent. Le thème de cette édition : « Amplifier l’intelligence pour une nouvelle Afrique ».
Lors de l’ouverture,
Shen Li, président de
Huawei Northern Africa, a mis en avant l’importance d’un cadre coopératif, associant pouvoirs publics, acteurs technologiques et monde académique, pour bâtir un
écosystème numérique solide. « Nous poursuivrons notre collaboration avec l’ensemble des parties prenantes autour des piliers fondamentaux du développement de l’IA – les politiques publiques, la technologie, l’écosystème et les talents – pour accélérer l’intelligence et bâtir ensemble une nouvelle Afrique », a-t-il souligné.
Pour
Lacina Koné, directeur général de
Smart Africa, l’avenir technologique du continent passe par une meilleure prise en compte de ses réalités démographiques. « Plus de 70 % de la population africaine a moins de 30 ans. C’est une richesse que nous devons valoriser à travers des politiques adaptées et une approche de la technologie ancrée localement », a-t-il affirmé.
Le sommet a aussi été l’occasion de revenir sur les défis liés à l’infrastructure numérique.
Ahmed Talaat, CTO de Huawei Cloud, a insisté sur la nécessité de déployer des infrastructures
cloud robustes et évolutives. L’objectif est de fournir des outils adaptés au développement de l’IA dans des secteurs clés comme les télécoms, la santé ou l’agriculture.
Exemple concret dans le secteur bancaire en témoignage notable a été celui de
Marouane Akrab, en charge du
Digital Center chez
Attijariwafa bank, qui a présenté la stratégie de gestion des données au sein de l’établissement. Il a décrit le passage d’une centralisation des données à une utilisation ciblée des outils d’analyse et d’IA, notamment pour améliorer la performance opérationnelle et la prise de décision.
Les discussions ont également porté sur l’importance d’un écosystème ouvert et structuré, capable de favoriser une adoption raisonnée de l’intelligence artificielle. Les intervenants ont souligné le rôle clé des partenariats public-privé et la nécessité de renforcer la formation aux compétences numériques, dans un contexte de forte évolution des technologies.