Économie

Le Conseil de la Concurrence surveille l'impact du plafonnement des frais d’interchange

Le Conseil de la concurrence assurera, dans le cadre de ses missions de veille des marchés, le suivi de la répercussion du plafonnement de l’interchange sur les niveaux des commissions d’acquisition opérés par les différents acquéreurs et son impact sur le fonctionnement concurrentiel des marchés et le bien-être du consommateur.

17 Octobre 2024 À 11:31

Dans le cadre des engagements formulés par le Centre Monétique Interbancaire (CMI) et ses neuf banques actionnaires, suite à la saisine de la société NAPS SA, ces derniers se sont engagés à respecter le plafond établi par Bank Al-Maghrib. Cette décision, rendue publique le 20 septembre dernier, fixe un plafond de 0,65% sur les frais applicables aux transactions, avec une entrée en vigueur le 1er octobre 2024.

Cette mesure devrait permettre une réduction significative des coûts appliqués aux commerçants, tout en améliorant la compétitivité des autres acquéreurs du marché. Le Conseil de la concurrence veillera à ce que cette réforme contribue à dynamiser le marché du paiement électronique, encore marginal au Maroc, où il ne représente qu'une fraction des transactions.



Malgré une ouverture du marché à la concurrence en 2015, avec la séparation des activités de switching et d'acquisition, le taux d’interchange avait continué d’augmenter entre 2012 et 2019, renforçant ainsi la position dominante du CMI. Cette situation, pointée du doigt par le Conseil, a limité la compétitivité des autres acteurs et freiné le développement des paiements électroniques, en contradiction avec les objectifs de digitalisation et d'inclusion financière du Royaume.
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