Économie

Le déficit budgétaire en hausse de 8% à fin octobre 2024

La situation des charges et ressources du Trésor dégage un déficit budgétaire de 40 milliards de dirhams (MMDH) à fin septembre 2024, en augmentation de 8%, selon la Trésorerie Générale du Royaume (TGR).

13 Novembre 2024 À 11:30

A fin octobre 2024, Le déficit budgétaire s’est établit à 40 MMDH contre 37 MMDH une année auparavant , soit une augmentation de 8%, un résultat expliqué par la baisse du solde positif des comptes spéciaux du Trésor (CST) et des services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA). Ce solde s’est contracté de 52%, passant de 37 milliards de dirhams (MMDH) en 2023 à 17 MMDH cette année, selon le Bulletin mensuel des statistiques des finances publiques publié par la Trésorerie Générale du Royaume (TGR).



Les recettes ordinaires brutes ont progressé de 10,4% par rapport à l’année précédente, atteignant 292,1 MMDH contre 264,7 MMDH en octobre 2023. Ce gain de 27,4 MMDH est largement attribuable à l’augmentation des recettes fiscales, qui ont totalisé 254,6 MMDH, en hausse de 13% (+29,2 MMDH). La progression des recettes fiscales est principalement due à la hausse des impôts majeurs : l'impôt sur les sociétés (IS) a enregistré une augmentation de 14,1%, alors que l'impôt sur le revenu (IR) a progressé de 13,7%. Les droits de douane ont également connu une hausse de 5,4%, bien qu'en ralentissement par rapport aux 11% observés fin septembre 2023. Par ailleurs, la TVA intérieure a fortement progressé de 21,1%, atteignant 35 milliards de dirhams, et la TVA sur les importations a crû de 10,9%, passant de 43 à 48 MMDH.

En parallèle, les Taxes Intérieures de Consommation (TIC) sur les produits énergétiques ont affiché une croissance de 10,6%, s’établissant à 14 MMDH contre 13 MMDH en 2023. Les droits d’enregistrement et de timbre ont également connu une hausse de 6%.

Les recettes non fiscales, pour leur part, ont diminué de 4,6% pour s’établir à 37 MMDH, contre 39 MMDH l’année précédente.

Les dépenses ordinaires, en hausse à un rythme plus modéré que les mois précédents, ont atteint 268 MMDH à fin octobre 2024, contre 258 MMDH en 2023. Cette augmentation est principalement due à la hausse des dépenses en biens et services (+7,1%) et à l’alourdissement des charges d’intérêts de la dette (+15%). En revanche, les dépenses de compensation ont enregistré une baisse significative de 52,4%, passant de 23 MMDH en 2023 à 11 MMDH cette année.

Par ailleurs, l'investissement budgétaire a été exécuté à hauteur de 69% de ce qui est prévu dans la Loi de Finances 2024, stagnant à 81 milliards de DH.

Compte tenu des opérations en instance, le besoin de financement du budget de l'Etat s'est élevé à 52 milliards de DH, en hausse de 5 milliards sur un an. Ce besoin a été comblé à 100% par la dette intérieure, les nouveaux tirages sur la dette extérieure ayant été inférieurs aux remboursements.
Copyright Groupe le Matin © 2024