Abdelhafid Marzak
29 Octobre 2024
À 18:25
Le
Maroc est devenu le deuxième plus grand
fournisseur de
poissons surgelés sur le
marché russe. Le Royaume en a ainsi expédié 2.200 tonnes au cours des dix premiers mois de cette année, selon des
données officielles russes. Sur les 10.000 tonnes de
poisson importées par la Russie durant cette période, 2.500 ont été livrées par le Vietnam, premier fournisseur du marché russe.
Les
exportations marocaines à travers le monde ont dépassé les 800.000 tonnes en 2022 pour un total d’environ 2,7 milliards de dollars. De ce fait, le
volume exporté par le Maroc vers la Russie peut considérablement augmenter. D’ailleurs, le Royaume et la Russie envisagent de renouveler
l’accord de pêche signé en novembre 2020. Ce dernier, qui remplace celui de 2016, expiré en mars 2020, est le huitième depuis 1992 et dure quatre ans. Il autorise dix navires russes à pêcher au-delà de 15 milles nautiques.
Les deux pays ont déjà exprimé leur souhait d’explorer des voies pour renforcer leur coopération dans
l’industrie de la pêche. À ce propos, l’Ambassade de Russe au Maroc a annoncé récemment qu’un navire de recherche russe avait commencé une mission de recherche. Son objectif est d’évaluer l’utilisation des petites espèces de poissons marins dans la
zone de pêche atlantique au Maroc. Cette mission a été annoncée quelques jours après la décision de la
Cour de Justice de l’Union européenne concernant les accords agricole et de pêche. Le Maroc a fait savoir, rappelons-le, qu’il ne se sentait pas concerné par cette décision.
En effet, «Le Maroc n’est pas partie à cette affaire, qui concerne
l’Union européenne, d’une part, et le "polisario” soutenu par l’Algérie, d’autre part. Le Maroc n’a participé à aucune des phases de cette procédure et, par conséquent, ne se considère aucunement concerné par la décision», précise le
ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, dans un communiqué. Le contenu de cette décision, poursuit le ministère, «contient des errements juridiques évidents et des erreurs de fait suspectes». Ce qui «dénote au mieux une méconnaissance totale des réalités du dossier, sinon d’un parti pris politique flagrant», indique le communiqué.