08 Novembre 2022 À 19:35
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Mohamed Jalil, expert en matière du changement climatique et du développement durable, lance l'alerte. L’invité de «L’Info en Face» explique que le Maroc, pays caractérisé par une forte variabilité climatique, voit les effets du réchauffement s'accentuer à plusieurs niveaux : un épisode de sécheresse qui dure, des saisons instables, des températures en hausse et une pluviométrie en baisse… «Il est important de tenir compte de ces changements climatiques qui se manifestent, au niveau de la zone méditerranéenne, par des phénomènes effrayants.
Au Maroc par exemple, nous aurons une augmentation des jours avec des températures supérieures à 40 degrés d’environ 20 jours en moyenne et plus de 45 jours avec des températures autour de 35 °C», indique l’expert. Il ajoute également que les scientifiques prévoient une réduction des précipitations de 15 à 30% à l’horizon de 2100. «Ces réductions de précipitations auront un impact catastrophique sur le débit hydraulique, c’est-à-dire les quantités d’eau pour remplir les barrages et réhabiliter les nappes phréatiques», souligne l’invité de «L’Info en Face». C’est dans ce même ordre d’idée que l’expert estime que le Maroc ne devrait pas s’attendre à une année 2022 pluvieuse ou une saison humide. «Probablement, on ne s’attend pas à avoir une saison humide cette année. Au meilleur des cas, l’année sera normale, voire moins que la normale», alerte M. Jalil. Il n’est donc plus permis d’ignorer les changements climatiques, c’est un fait. Il faut donc s’adapter à cette nouvelle donne et bâtir toutes les stratégies sur cette base. «Les pouvoirs publics doivent prendre en compte ces données liées aux changements climatiques dans leurs politiques.
Dr Abderrahim Haidar : Les effets du changement climatique de plus en plus terribles
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