18 Décembre 2022 À 19:35
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Si nul ne conteste qu’il faille savourer la performance inédite du Onze national en Coupe du monde Qatar 2022 et s’en réjouir, il est important de capitaliser dessus et viser de nouvelles consécrations. Pour cela, quelques propositions :
La formation et l’éclosion des talents: l’Académie Mohammed VI de football a démontré que notre pays pouvait produire des champions si les conditions sont réunies. Mais une seule Académie est-elle suffisante ? La France, modèle en la matière, en a 40, sans compter les académies des clubs. Une feuille de route pour la création d’académies régionales, avec le soutien des régions, des conseils des villes et des clubs, doit rapidement être tracée.
La Gouvernance : la sélection nationale est le reflet du championnat national. Certes, notre pays dispose d’un réservoir de talents issus de la diaspora, mais in fine, il nous faut un championnat fort pour avoir une sélection forte. Or un championnat est composé d’équipes et c’est là où le bât blesse. En dehors de quelques équipes comme le FUS ou l’AS FAR, la réforme piétine. Nous avons encore des dirigeants qui contrôlent des clubs avec 40 ou 50 adhérents, des salaires et des primes de joueurs non payés, un très faible encadrement, source de litiges. Les règles de transparence interne ne sont pas toujours respectées. Il est temps d’accélérer la conformité des clubs aux règles déjà mises en place et que ceux-ci se professionnalisent réellement! La FRMF doit se doter d’une structure permanente d’audit et d’inspection, disposant de pouvoirs de contrôle à distance et in situ.
La préparation physique : notre talon d’Achille dans cette Coupe du monde était la fragilité de nos joueurs, mis en difficulté pour enchaîner sept matchs à 3 ou 4 jours d’intervalle. Si le mental, l’état d’esprit, la combativité, la grinta… étaient présents, la fatigue et les blessures ont été le véritable handicap. Aller loin en Coupe du monde, c’est pouvoir résister à chaque match jusqu’à 120 minutes s’il le faut et être aussi frais le match suivant. Reconnaissons-le, c’était notre principal handicap. Heureusement, ce n’est pas la chose la plus difficile. Déjà, le staff médical marocain a fait tout ce qu’il fallait et plus. La préparation physique nécessite un état d’esprit à inculquer au joueur pour une hygiène de vie, une alimentation et une discipline. En résumé, qu’il soit professionnel dans l’âme. C’est la responsabilité des clubs avant d’être celle du coach national.
Ce dernier point concerne la technique du VAR. Loin de régler les injustices, cet outil les a aggravées pour ce qui est de notre équipe nationale. Une réforme du fonctionnement du VAR est nécessaire. La proposition est que pour les rencontres internationales, un représentant de chaque équipe accède à la salle du VAR en qualité d’observateur avec la possibilité d’attirer l’attention des arbitres du VAR qui restent toujours souverains, pour revoir/analyser une séquence et, le cas échéant, interpeller l’arbitre du terrain séance tenante qui a la dernière décision. L’idée est de pouvoir corriger avant qu’il ne soit trop tard. r>Nos vaillants Lions de l’Atlas l’ont fait. Rien n’est plus impossible pour eux, pour nous. Alors, tous au travail ! Seul on peut aller vite, ensemble on peut aller loin !
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