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Qatar 2022 : Un cap a été franchi par le Maroc, place à la persévérance

L’aventure mémorable des Lions de l’Atlas en Coupe du monde Qatar 2022 a connu une fin dramatique, samedi à l’issue de la «petite finale» au stade Khalifa (1-2 face à la Croatie). Les espoirs des Marocains ont grandi de manière exponentielle au cours du tournoi, mais la déception ne devrait pas éclipser les acquis de cette campagne phénoménale. Désormais, la sélection marocaine ne sera plus jamais vue du même œil et les objectifs des Lions seront revus à la hausse.

Qatar 2022 : Un cap a été franchi par le Maroc, place à la persévérance
Ph. Saouri

Lors de cette Coupe du monde 2022, le Maroc a surgi de nulle part et a enchaîné les surprises pour s’installer dans le top 4 mondial ! Cet exploit a été réalisé dans un laps de temps tellement réduit que les esprits n’en reviennent toujours pas. En effet, Walid Regragui n’a passé qu’une centaine de jours à la tête des Lions de l’Atlas et plusieurs joueurs n’ont toujours pas dépassé la barre des 10 rencontres internationales avec le Maroc. Toutefois, en l’espace de 28 jours, ce groupe exceptionnel a su défier la logique et les pronostics.

Pour faire bref : les Marocains ont suivi, lors des quatre dernières semaines, la meilleure version de l’histoire de la sélection marocaine. Le visage conquérant affiché face à la Belgique, à l’Espagne ou encore contre le Portugal a fait monter les attentes de la majorité des supporters, mais il ne faut cependant pas tomber dans le piège de l’exagération et de la déception injustifiée. Comme celle face à la France, la défaite contre la Croatie en match de classement est totalement rationnelle, du moins sur papier (les Vatreni, 3es en 1998 et 2es en 2018).

La mémoire collective marocaine gagnerait donc beaucoup à retenir les prestations héroïques et les leçons issues des deux derniers revers, sans basculer dans la noirceur des reproches infondés.

La marche était «trop haute», mais les aspirations et les objectifs n’en seront que plus grands

Mercredi dernier après la demi-finale face à la France, Walid Regragui faisait encore preuve de pragmatisme en reconnaissant que la consécration n’est jamais fortuite, mais qu’elle est obtenu au prix de la sueur et du sang : «Je crois que la marche était trop haute pour nous, mais on va devoir apprendre de cette défaite pour grandir. On ne gagne pas la Coupe du monde sur un miracle, mais avec un travail de fond».

Force est de reconnaître que les Marocains y ont cru, au Qatar, mais le trophée mondial ultime n’a jamais été gagné par surprise, après 22 éditions depuis 1930. Une place en demi-finale pour le Maroc est déjà un exploit inconcevable pour la majorité des observateurs internationaux. Il n’y a donc de place que pour la fierté après cette épopée. Il faudra aussi et surtout capitaliser sur les acquis, ô combien nombreux, grâce à Walid et sa bande !

Sur le plan purement sportif, les objectifs de la participation marocaine en Coupe du monde ne seront plus jamais les mêmes. On ne pensera plus à dépasser la phase de poules avec autant d’anxiété que par le passé. Désormais, les prochaines sélections marocaines se fixeront au moins une place dans le top 8 final, si ce n’est plus. Même au niveau de la participation en Coupe d’Afrique des nations, la participation sera abordée de façon totalement différente, avec plus de confiance. Regragui l’a d’ailleurs reconnu après les quarts de finale : «Les objectifs seront désormais plus grands. Si je n’arrive pas à atteindre la demi-finale lors de la prochaine CAN, je démissionnerai».

Le Maroc aux portes du Top 10 du classement FIFA 

L’autre grand bénéfice des Lions de l’Atlas à l’issue de la campagne Qatar 2022 est le grand bond observé au niveau du classement FIFA. Pointant désormais aux portes du Top 10 mondial, le Maroc aura l’occasion d’affronter de prestigieuses sélections lors des confrontations amicales. Les géants mondiaux y verront une occasion pour alimenter leur compteur de points (la moisson est plus grande face à une sélection bien classée), alors que les Lions de l’Atlas en profiteront pour côtoyer les plus grands, de façon plus fréquente. Quelques mois après le futsal national, qui s’est définitivement invité dans la cour des grands mondiaux, la sélection marocaine A a franchi un pallier décisif à Doha. Les efforts devront à présent converger pour que cet exploit soit le début d’une nouvelle ère et non un nuage passager.
 

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