09 Décembre 2022 À 19:53
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Les participants à la troisième rencontre du Forum des associations africaines de l’intelligence économique ont tenté d’identifier les principaux défis que doit affronter l’Afrique. Près de 30 interventions ont eu lieu durant cet événement qui s’est tenu à Dakhla du 5 au 7 décembre. S’exprimant à la cérémonie de clôture, le président de l’Université ouverte de Dakhla, Driss Guerraoui, a indiqué que notre continent donne l’image d’un continent qui connaît des difficultés réelles à disposer d’écosystèmes nationaux forts en matière d’innovation, et ce à cause de plusieurs acteurs majeurs. Il s’agit, entre autres de :
Ces facteurs expliquent, selon l’expert, les faibles classements des pays africains dans tous les indicateurs internationaux en matière de recherche scientifique et d’innovation, mais aussi et surtout la faible contribution de scientifiques et d’inventeurs comparativement au total de la production scientifique et d’innovation dans le monde. Chiffres à l’appui, l’Afrique, qui représente 17% de la population mondiale, ne dispose que de 2,4% de scientifiques, soit 79 scientifiques pour un million d’habitants. Au États-Unis, le nombre de scientifiques s’élève à 4.500 pour un million d’habitant. Ces réalités expliquent l’état de l’innovation dans notre continent. Les grands défis que l’Afrique doit relever Les participants à cet événement ont conclu qu’il existe beaucoup de défis à relever. Ces défis peuvent se résumer comme suit :
L’évolution des réalités du monde a fait émerger d’autres priorités, selon Driss Guerraoui. Tout en s’appuyant sur les interventions qui ont eu lieu lors de cette rencontre, ce dernier a souligné qu’il est temps de miser sur une innovation qui permet à l’Afrique de réussir la transition climatique, économique, énergétique, sanitaire, numérique ainsi la souveraineté alimentaire. «L’idée est de se doter de dispositifs pour être mieux armés face aux risques de la cybersécurité», a-t-il rappelé. Et de préciser que l’innovation doit aussi permettre d’accompagner l’Afrique à relever le défi de l’infrastructure et celui de la gestion durable des ressources. Driss Guerraoui a noté, toutefois, que le grand défi aujourd’hui réside dans la promotion de la dynamique entrepreneuriale auprès des jeunes et des femmes, que ce soit au niveau urbain ou rural.
De l’avis de Driss Guerraoui, la spécificité de cette édition est qu’elle a permis aux participants de définir de nouvelles ambitions à l’ère des changements profonds que connaît le monde. «Notre forum est appelé à travailler autrement en développant de nouvelles solidarités, mais aussi de nouveaux moyens tout en privilégiant le passage à l’action», a-t-il précisé. Et d’ajouter que les débats ont fait émerger une piste extrêmement ambitieuse, innovante et très forte, à savoir la création d’une université panafricaine à Dakhla dédiée au renforcement des capacités des élites africaines.