24 Février 2023 À 17:04
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Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, a reconnu jeudi l'existence de plusieurs insuffisances et dysfonctionnements dans les circuits de commercialisation des produits agricoles, la persistance du problème de la spéculation et la multiplicité des intermédiaires qui contribuent au renchérissement des produits alimentaires dans un contexte marqué par une forte inflation. Intervenant dans le cadre la rencontre-débat organisée par la Fondation Lafquih Titouani, le ministre a indiqué que la question de la hausse des prix est un souci permanent auquel s'intéresse le gouvernement de façon quotidienne et examine constamment les moyens d'atténuer ses effets sur la population, particulièrement les ménages aux revenus limités.
Dans ce sens, Mustapha Baïtas a fait savoir que plusieurs actions étaient mises en œuvre pour lutter contre toutes les formes d'irrégularité que connaît le marché. À cet égard, il a cité les opérations de contrôle quotidien menées par les commissions mixtes. Le ministre n’a pas manqué l’occasion de rappeler les efforts consentis par le gouvernement en matière de compensation, précisant que 40 milliards de dirhams ont été mobilisés dans ce cadre, ce qui a permis, selon lui, de maintenir inchangés les prix de l'électricité, de la farine, du sucre et du gaz butane.
«La question de la hausse des prix fait l’objet d’un suivi minutieux de la part de l’Exécutif, notamment au niveau de l’approvisionnement, à travers des réunions quasi quotidiennes avec les producteurs et les professionnels des différents secteurs concernés, afin de garantir une offre abondante pour satisfaire les besoins des citoyens, a-t-il soutenu. Parallèlement, le ministre a rappelé que le gouvernement poursuivait son engagement à fournir un soutien exceptionnel supplémentaire aux professionnels du transport, faisant savoir qu'un budget de 5 milliards de dirhams avait été alloué à cette fin.
Sur un autre registre, le ministre délégué a mis en avant les actions prises par le gouvernement dans le domaine de la santé et de l'enseignement, soulignant que les deux secteurs ont bénéficié d'augmentations considérables de leur budget. Abordant le chantier de la protection sociale, le ministre a indiqué que ce projet vise à asseoir les bases d’une solidarité institutionnelle pour assurer la protection de tous les citoyens et la préservation de leurs droits, et faciliter leur accès aux services de la protection sociale et services médicaux dans des conditions décentes.
Dans le même ordre d’idées, Mustapha Baïtas a précisé que tous les citoyens marocains bénéficient de ce service, répartis entre 11 millions de salariés et environ 11 millions de travailleurs non salariés, en plus des ex-Ramedistes dont les prestations de santé sont assurées gratuitement par l’État. Le porte-parole du gouvernement s'est attardé par ailleurs sur les efforts engagés dans le domaine sociale, soulignant que la généralisation des allocations familiales figure parmi les priorités de l'Exécutif, rappelant que près de sept millions d’enfants issus de familles démunies ou en situation de précarité et trois millions de familles dont les enfants ne sont plus en âge de scolarité bénéficieront de ces allocations cette année.
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