23 Mai 2023 À 17:56
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Réforme sociale, agriculture, énergies renouvelables, éducation, eau… La Banque mondiale ne cesse de multiplier les partenariats avec le Maroc. Les financements qu’elle lui accorde sont basés sur sa stabilité politique et économique. Même si la dette publique est très élevée, les analyses de l’institution de Bretton Woods la situent dans un niveau soutenable. C’est là un rappel des responsables de la Banque au Maroc lors d’une rencontre avec la presse nationale, mardi à Rabat, où il était question de parler du partenariat avec le Maroc. Ce dernier prend la forme de projets avec des objectifs basés sur les résultats et couvre plusieurs domaines issus des programmes du gouvernement. Ce partenariat, qui couvre la période 2019-2025, a été actualisé.
Sur ce point, les discussions avec le Royaume sont en cours notamment dans le secteur de l’eau, et ce au regard des besoins du pays et de sa stratégie sectorielle. Le climat figure également en bonne place dans les négociations. Mais le gros soutien devrait intervenir pour la réforme sociale qui concerne, entre autres, la généralisation de la couverture médicale et sociale ainsi que la réforme des retraites. À cet égard, trois appuis budgétaires ont été prévus. Le premier a déjà été accordé en juin dernier, le deuxième est prévu pour décembre. Un troisième devra suivre. L’objectif est de soutenir les mesures légales, institutionnelles et réglementaires relatives à la réforme.
Concernant le changement climatique et le développement durable, la Banque mondiale affirme l’aborder de façon transversale. D’ailleurs, un rapport intitulé «Climat et développement» publié en novembre 2022 le montre bien. Selon les responsables, la situation est tellement critique qu’il faut avoir une approche systémique du changement climatique en abordant tout ce qui se rapporte au développement humain, économique et durable. D’ailleurs, c’est ce qui a été fait dans le rapport «Climat et développement». Parmi les défis du Maroc identifiés par le document, la rareté de l’eau. Une situation très inquiétante et qui est prise très au sérieux. Preuve en est, le ministère des Finances qui commence à prendre possession de cet agenda.
Cela ne veut pas dire que le département de l’Environnement a été écarté, mais que la gestion se fera en duo sur ce dossier. Dans ce sillage, la Banque mondiale travaille avec le ministère des Finances sur le budget sensible au climat. Pour les responsables de l'institution de Bretton Woods, «le Maroc doit aller sur le marché des obligations vertes. Mais pour cela, il faut avoir un vrai programme lié à l’activité verte et surtout faire du reporting auprès des acquéreurs de ces obligations».r>Il y a également un pilier relatif au climat et au développement du capital humain et à la gestion des risques des catastrophes. Les discussions portent aussi sur une assurance innovante pour les agriculteurs.
Sur le volet santé, 450 millions de dollars ont été prévus. Une manne qui vise, entre autres, le soutien de la gouvernance, la digitalisation du système et la déconcentration. La Banque soutient aussi l’éducation et le préscolaire. Le budget total de l’appui à ce volet est de 750 millions de dollars.r>Pour l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, l'institution prépare un programme d’appui qu’elle devrait porter à la validation de son conseil d’administration en décembre prochain.
Pour l’appui du programme de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), la Banque a prévu plus de 450 millions de dollars. Ce programme a démarré il y a deux ans. Son objectif est de renforcer les différents services et monitoring de l’INDH. Toutes ces réformes ont bien été analysées par la Banque mondiale, car elles engagent d’énormes moyens financiers. Et selon les responsables, ces engagements restent soutenables.
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