09 Janvier 2023 À 19:13
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Pas de démission à l’horizon, a déclaré dimanche le ministre Adellatif Ouahbi, balayant ainsi d’un revers de la main toutes les rumeurs sur son départ imminent de la tête du département de la Justice, suite à la polémique enclenchée sur les réseaux sociaux autour de l’existence d’éventuels fraudes ayant entaché l’organisation de l’examen d’accès à la profession d’avocat. Le ministre, qui a estimé que sa désignation à la tête de ce département était une grande responsabilité qu’il prévoit d’assumer jusqu’à la fin de son mandat, a fustigé certaines «parties» (sans les citer) qui tentent de surfer sur «la vague» pour l’affaiblir et l’empêcher de poursuivre les réformes qu’il prévoit d’entreprendre à travers certains projets de loi.
Invité de l’émission «avec Ramdani» diffusée dimanche sur la deuxième chaîne nationale 2M, le chef du département de la Justice a encore une fois nié l’existence de tout favoritisme lié à la liste des admis à cet examen, considérant que la similitude des noms de famille est normale, en raison de l'existence d'une même origine tribale. Le ministre a également défendu la présence des noms de certains fils d'avocats et de hauts responsables juridiques dans la liste des candidats ayant réussi l’épreuve écrite, justifiant cela par le fait que ceux-ci sont généralement plus formés à ces professions en raison du milieu familial dans lequel ils ont évolué. Le ministre a indiqué dans le même sens que son fils «a passé quatre années de stage dans son bureau», après avoir obtenu deux licences, l'une au Maroc et l'autre au Canada.
Toujours dans le même sillage, Abdellatif Ouahbi a fait savoir que 103 candidats ayant échoué à l’épreuve écrite du concours se sont officiellement plaints auprès de son ministère des résultats annoncés, et suite à leurs demandes, leurs copies d'examen ont été extraites et révisées au siège du ministère, et le processus a conclu qu'il n'y avait aucun changement dans les notes qu'ils avaient obtenus. Le ministre a souligné par ailleurs sa disposition à ouvrir une enquête au cas où il obtiendrait des preuves évidentes d'une éventuelle fraude, notant que les recherches menées jusqu’à présent sur tous les cas soulevés ont montré l’absence de tout favoritisme ou fraude.
Sur un autre registre, le ministre a défendu les résultats obtenus par les cadres de son ministère, notamment le directeur central chargé de l’équipement et de la gestion du patrimoine et une conseillère opérant au sein de son cabinet, qui ont franchi avec succès les épreuves écrites de l’examen d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat, notant que les dossiers de ces derniers répondaient aux critères exigés pour passer le concours. Le ministre a par ailleurs démenti la rumeur selon laquelle le directeur central en question aurait concouru tout en étant membre de la commission chargée de superviser l’examen, notant que les deux cadres avaient demandé d'être relevés de leurs fonctions afin qu’ils puissent passer les épreuves écrites conformément à la loi.
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