Vitamine D Cure Forte : Nouvelles précisions du ministère de la Santé

Après avoir décidé, le 15 février, la mise en quarantaine de la vitamine D Cure forte destinée aux femmes enceintes et aux enfants, le ministère de la Santé et de la protection sociale vient d’adresser une  circulaire aux directeurs régionaux. Le nouveau document, daté du 22 février 2023, comprend des précisions sur la supplémentation des femmes post partum, c’est-à-dire celles qui viennent d’accoucher, par la vitamine D3. Cette vitamine est connue par son appellation commerciale D Cure Forte.

Précisons que le programme sur la supplémentation pour les femmes enceintes et les nouveau-nés est maintenu. Aucun changement n'a eu lieu à cet égard, d'après le ministère de la Santé. 

Dans le détail, le ministère précise que cette vitamine, qui se présente sous forme d’ampoule buvable contenant une solution huileuse de 100.000 U.I de vitamine D3, est « à utiliser selon un schéma de deux prises et selon indication médicale ». Les conditions de bon usage pour les femmes post partum se présente comme suit :

• Une 1ère prise de 100.000 UI en post partum précoce
• Une 2ème prise de 100.000 UI en post partum tardif

Deux tiers de femmes en âge de procréer au Maroc souffrent de carence en vitamine D

Le ministère appelle les directeurs régionaux à veiller à l’application de ces directives tout en y impliquant les responsables concernés. Il précise aussi que la vitamine D s’impose pour cette frange de la population. Et de rappeler, à cet égard, que d’après les résultats de l’Enquête nationale sur la nutrition 2012-2020, les deux tiers des femmes en âge de procréer au Maroc représenteraient une déficience ou en une carence en vitamine D. Le problème est sérieux puisque la vitamine D est importante pour maintenir le corps en bonne santé. Elle permet, entre autres, une meilleure absorption du calcium et du phosphate dans l’intestin et favorise aussi la réabsorption du calcium au niveau du rein. Une carence en vitamine D peut être à l’origine de plusieurs maladies comme le rachitisme chez les enfants ou l’ostéomalacie chez les adultes.

Par ailleurs le ministère de la Santé a souligné que des mesures seront prises dans l’objectif d’assurer l’implémentation de cette nouvelle supplémentation dans les conditions optimales de sa réussite. Il s’agit de :

• La communication sur cette nouvelle mesure et ses retombées bénéfiques attendues au profit de la population générale et particulièrement des femmes en âge de procréer
• La formation des professionnels de santé impliqués dans l’implantation de cette nouvelle mesure
• L’adaptation du système d’information

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