LE MATIN
12 Juin 2025
À 09:30
Même s'il est repassé sous le seuil de 1,5°C de
réchauffement par rapport à l'ère préindustrielle, le mois dernier a été le deuxième mai le plus chaud dans le monde, juste derrière mai 2024, selon l'observatoire européen
Copernicus.
Il a été marqué par une
température moyenne de 15,79°C, soit 0,12°C plus frais que le record enregistré il y a un an mais légèrement plus chaud que mai 2020, qui se classe troisième.
Idem pour les
océans : avec 20,79°C en surface, le mois est aussi le deuxième plus chaud de l'histoire récente, derrière mai 2024. Mais ces températures sont restées "inhabituellement élevées" dans nombre de mers ou de bassins océaniques, observe Copernicus.
"De larges zones dans le nord-est de l'Atlantique nord, qui ont connu des canicules marines, ont enregistré des températures de surface record pour le mois. La plupart de la mer Méditerranée était beaucoup plus chaude que la moyenne", observent les experts.
La santé des océans est au coeur de la troisième
Conférence des Nations Unies qui leur est dédiée (UNOC) et se tient actuellement à Nice.
Les épisodes de
canicule marine peuvent entraîner des migrations et des épisodes de mortalité massive d'espèces, dégrader les écosystèmes, mais aussi réduire la capacité des couches océaniques à se mélanger entre le fond et la surface, entravant ainsi la distribution des nutriments.
Les océans, qui recouvrent 70% de la surface du globe, agissent aussi comme un régulateur majeur du climat terrestre. Des eaux plus chaudes entraînent des ouragans et des tempêtes plus violentes, avec leur cortège de destructions et d'inondations.
Le mois dernier s'est inscrit 1,40°C au-dessus de la moyenne des années 1850-1900, qui correspondent à l'ère préindustrielle, avant que l'utilisation massive des énergies fossiles ne réchauffe durablement le climat.
"Mai 2025 interrompt une longue séquence inédite de mois supérieurs à 1,5°C de réchauffement. Cela offre peut-être un bref répit pour la planète mais on s'attend bien à ce que ce seuil soit franchi de nouveau dans un avenir proche en raison du
réchauffement continu du
système climatique", souligne
Carlo Buontempo, directeur du service du changement climatique de Copernicus (C3S).