Promise fin 2023 et annoncée fin mai par
Catherine Vautrin, cette mesure, actée dans un décret samedi au
Journal officiel entrant en vigueur dès dimanche, s'applique notamment aux plages "pendant la saison balnéaire", aux parcs et jardins publics, aux "zones affectées à l'attente des voyageurs" dans les transports.
Chaque année, le tabac emporte dans son sillage des millions de vies. Il est, en effet, à l’origine de nombreux cancers, affectant non seulement les fumeurs, mais aussi leur entourage, souvent victime du tabagisme passif. Ainsi, à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai, le monde entier se mobilise afin de rappeler l’urgence de prévenir cette addiction et d’en limiter les conséquences dramatiques. Dans ce contexte, la professeure Fadila Kohen, doyenne de la Faculté Mohammed VI de médecine de Rabat et spécialiste en onco-radiothérapie à l’Université Mohammed VI des sciences de la santé, revient sur les dangers du tabac tout en proposant des pistes concrètes pour s’en protéger efficacement.
Il concerne aussi les
abords immédiats des bibliothèques,
équipements sportifs (stades, piscines...),
établissements scolaires ou accueillant des mineurs, où il sera interdit de griller une cigarette "dans un périmètre d'au moins 10 mètres", a précisé le ministère de la Santé dans un communiqué.
Un nouveau texte doit, "dans les prochains jours", fixer formellement ce périmètre et la nouvelle signalisation - un pictogramme - de ces nouveaux "espaces sans tabac", selon le ministère.
Les
cigarettes électroniques ne sont pas concernées par cette interdiction, qui ne s'applique pas aux terrasses de cafés et de restaurants.
Toute
infraction "pourra être sanctionnée par une contravention de quatrième classe, soit une amende forfaitaire de 135 euros, pouvant aller jusqu'à 750 euros", précise le ministère qui avait toutefois promis fin mai une période de "pédagogie".
"Là, où il y a des enfants, le tabac doit disparaître. Un parc, une plage, une école, ce sont des lieux pour jouer, apprendre, respirer. Pas pour fumer", soulignent
Catherine Vautrin, ministre de la Santé, et
Yannick Neuder, ministre délégué chargé de la Santé, y voyant "un pas de plus vers une
génération sans tabac".