Le Matin : Quels types de cancers sont les plus directement liés à la consommation de tabac ?
• Les cancers des voies aérodigestives supérieures (bouche, langue, larynx, pharynx, œsophage).
• Les cancers urogénitaux (vessie, rein et col de l’utérus).
• Le cancer du pancréas, du foie, de l’estomac et de l’œsophage.
• Certaines formes de leucémies (notamment myéloïdes).
• Et selon certaines études, un lien est suspecté avec le cancer du sein, notamment en cas d’exposition précoce ou prolongée.
La probabilité de développer un cancer dépend principalement de la durée et de l’intensité du tabagisme, mais aucune consommation n’est sans risque. Même une faible consommation sur une longue période peut entraîner des effets irréversibles.
D’après votre expérience, quel est le profil le plus répandu du fumeur ?
Le profil typique du fumeur varie selon les pays, mais globalement, il s’agit souvent d’un homme jeune à d’âge moyen, parfois en situation de stress professionnel ou personnel, et avec une exposition précoce au tabac, souvent dès l’adolescence. Malheureusement, on observe une augmentation inquiétante du tabagisme chez les jeunes femmes et les adolescents, notamment à cause de l’influence des réseaux sociaux ou de l’effet de groupe.
Peut-on dire que la consommation de tabac gagne du terrain ?
Dans certains pays, le tabagisme a diminué grâce aux campagnes de prévention et à la réglementation. Mais dans plusieurs régions du monde, dont certains pays à revenu faible ou intermédiaire, la consommation reste très élevée, voire en augmentation chez les jeunes. Le tabac prend de nouvelles formes (Chicha, cigarette électronique, tabac chauffé), ce qui brouille les repères et banalise l’addiction.
Quelles attitudes adopter pour éviter que ses enfants commencent à fumer ?Il faut savoir que la prévention commence dès le plus jeune âge. Il est essentiel ainsi de :
• Donner l’exemple : un parent non-fumeur a plus de chances d’élever un enfant non-fumeur.• Parler ouvertement des dangers du tabac, sans dramatiser, mais avec des faits.
• Surveiller les fréquentations et les comportements à l’adolescence.
• Créer un environnement sans tabac à la maison, clair et cohérent.
• Valoriser la confiance en soi et la capacité à dire non, car l’initiation au tabac se fait souvent pour «faire comme les autres».
Quels sont les effets du tabac sur les non-fumeurs exposés à la fumée ?
C’est ce qu’on appelle le tabagisme passif. Il peut être aussi dangereux que le tabagisme actif à long terme. Les non-fumeurs régulièrement exposés à la fumée risquent de développer :
• Des maladies cardiovasculaires.
• Des affections respiratoires (asthme, bronchites...).
• Des cancers du poumon, surtout chez les enfants ou les conjoints de fumeurs.
Il n’y a pas de seuil sans danger : toute exposition est nocive.
Est-ce qu’arrêter de fumer réduit réellement les risques de cancer, même après plusieurs années de tabagisme ?
Oui, il n’est jamais trop tard pour arrêter. Dès les premiers jours, les bénéfices commencent :
• Après 1 an sans fumer, le risque d’infarctus est diminué de moitié.
• Après 5 à 10 ans, le risque de cancers (poumon, gorge, vessie...) diminue significativement.
• Après 15 ans, l’ancien fumeur peut avoir un risque équivalent à celui d’un non-fumeur pour certaines maladies.
Beaucoup pensent que la cigarette électronique est moins nocive que la cigarette classique. Qu’en est-il vraiment ?
La cigarette électronique ne contient pas de tabac et émet moins de substances toxiques que la cigarette classique. Elle peut aider certains fumeurs à arrêter, mais elle n’est pas sans danger :
• Elle contient souvent de la nicotine, qui crée une forte dépendance.
• Les vapeurs inhalées peuvent contenir des produits irritants ou toxiques (métaux lourds, aldéhydes).
• Ses effets à long terme restent inconnus.
• Elle n’est pas recommandée chez les jeunes, car elle peut les pousser vers le tabac.
Il ne faut pas la considérer comme inoffensive, surtout hors d’un cadre de sevrage supervisé.
Quels sont les signaux d’alerte à ne pas négliger chez un fumeur ou un fumeur passif ?
Certains symptômes doivent alerter, même chez ceux qui fument peu :
• Toux persistante (plus de 3 semaines).
• Essoufflement inhabituel.
• Sang dans les crachats ou les urines.
• Douleurs inexpliquées.
• Amaigrissement ou fatigue persistante.
Face à ces signes, une consultation médicale s’impose sans tarder. Le dépistage précoce peut sauver des vies.
Pre Fadila Kohen :
• Les cancers des voies aérodigestives supérieures (bouche, langue, larynx, pharynx, œsophage).
• Les cancers urogénitaux (vessie, rein et col de l’utérus).
• Le cancer du pancréas, du foie, de l’estomac et de l’œsophage.
• Certaines formes de leucémies (notamment myéloïdes).
• Et selon certaines études, un lien est suspecté avec le cancer du sein, notamment en cas d’exposition précoce ou prolongée.
La probabilité de développer un cancer dépend principalement de la durée et de l’intensité du tabagisme, mais aucune consommation n’est sans risque. Même une faible consommation sur une longue période peut entraîner des effets irréversibles.
D’après votre expérience, quel est le profil le plus répandu du fumeur ?
Le profil typique du fumeur varie selon les pays, mais globalement, il s’agit souvent d’un homme jeune à d’âge moyen, parfois en situation de stress professionnel ou personnel, et avec une exposition précoce au tabac, souvent dès l’adolescence. Malheureusement, on observe une augmentation inquiétante du tabagisme chez les jeunes femmes et les adolescents, notamment à cause de l’influence des réseaux sociaux ou de l’effet de groupe.
Peut-on dire que la consommation de tabac gagne du terrain ?
Dans certains pays, le tabagisme a diminué grâce aux campagnes de prévention et à la réglementation. Mais dans plusieurs régions du monde, dont certains pays à revenu faible ou intermédiaire, la consommation reste très élevée, voire en augmentation chez les jeunes. Le tabac prend de nouvelles formes (Chicha, cigarette électronique, tabac chauffé), ce qui brouille les repères et banalise l’addiction.
Quelles attitudes adopter pour éviter que ses enfants commencent à fumer ?Il faut savoir que la prévention commence dès le plus jeune âge. Il est essentiel ainsi de :
• Donner l’exemple : un parent non-fumeur a plus de chances d’élever un enfant non-fumeur.• Parler ouvertement des dangers du tabac, sans dramatiser, mais avec des faits.
• Surveiller les fréquentations et les comportements à l’adolescence.
• Créer un environnement sans tabac à la maison, clair et cohérent.
• Valoriser la confiance en soi et la capacité à dire non, car l’initiation au tabac se fait souvent pour «faire comme les autres».
Quels sont les effets du tabac sur les non-fumeurs exposés à la fumée ?
C’est ce qu’on appelle le tabagisme passif. Il peut être aussi dangereux que le tabagisme actif à long terme. Les non-fumeurs régulièrement exposés à la fumée risquent de développer :
• Des maladies cardiovasculaires.
• Des affections respiratoires (asthme, bronchites...).
• Des cancers du poumon, surtout chez les enfants ou les conjoints de fumeurs.
Il n’y a pas de seuil sans danger : toute exposition est nocive.
Est-ce qu’arrêter de fumer réduit réellement les risques de cancer, même après plusieurs années de tabagisme ?
Oui, il n’est jamais trop tard pour arrêter. Dès les premiers jours, les bénéfices commencent :
• Après 1 an sans fumer, le risque d’infarctus est diminué de moitié.
• Après 5 à 10 ans, le risque de cancers (poumon, gorge, vessie...) diminue significativement.
• Après 15 ans, l’ancien fumeur peut avoir un risque équivalent à celui d’un non-fumeur pour certaines maladies.
Beaucoup pensent que la cigarette électronique est moins nocive que la cigarette classique. Qu’en est-il vraiment ?
La cigarette électronique ne contient pas de tabac et émet moins de substances toxiques que la cigarette classique. Elle peut aider certains fumeurs à arrêter, mais elle n’est pas sans danger :
• Elle contient souvent de la nicotine, qui crée une forte dépendance.
• Les vapeurs inhalées peuvent contenir des produits irritants ou toxiques (métaux lourds, aldéhydes).
• Ses effets à long terme restent inconnus.
• Elle n’est pas recommandée chez les jeunes, car elle peut les pousser vers le tabac.
Il ne faut pas la considérer comme inoffensive, surtout hors d’un cadre de sevrage supervisé.
Quels sont les signaux d’alerte à ne pas négliger chez un fumeur ou un fumeur passif ?
Certains symptômes doivent alerter, même chez ceux qui fument peu :
• Toux persistante (plus de 3 semaines).
• Essoufflement inhabituel.
• Sang dans les crachats ou les urines.
• Douleurs inexpliquées.
• Amaigrissement ou fatigue persistante.
Face à ces signes, une consultation médicale s’impose sans tarder. Le dépistage précoce peut sauver des vies.
