LE MATIN
25 Juin 2025
À 10:40
Le
président américain Donald Trump a fait état mercredi de la destruction "totale" des
sites nucléaires iraniens, estimant que le
programme nucléaire iranien avait été retardé de plusieurs "décennies" par les
frappes américaines.
"Je pense que nous avons infligé un coup dur au programme nucléaire, et je peux aussi dire que nous l'avons retardé de plusieurs années", a déclaré plus tôt le porte-parole de l'armée israélienne
Effie Defrin, alors que le programme nucléaire iranien est soupçonné par les
États-Unis et
Israël de cacher un volet militaire, ce que dément Téhéran.
L'
armée israélienne a cependant estimé qu'il était "encore tôt" pour évaluer les dommages causés au
programme nucléaire iranien. Un document classé confidentiel du
renseignement américain a établi que les frappes américaines du weekend avaient retardé le programme nucléaire iranien de seulement quelques mois, sans le détruire complètement, ont rapporté mardi plusieurs médias américains. L'
Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a jugé pour sa part impossible à ce stade d'évaluer les dégâts et réclamé un accès aux sites iraniens.
Le Parlement iranien a voté mercredi en faveur d'une suspension de la coopération avec l'
AIEA, selon la télévision d'État. "L'AIEA, qui a refusé de condamner ne serait-ce qu'un peu l'attaque contre les installations nucléaires iraniennes, a compromis sa crédibilité internationale", a déclaré à cette occasion le président du
Parlement iranien,
Mohammad Bagher Ghalibaf. Pour entrer en vigueur, cette décision nécessite encore l'approbation du
Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation.
Des funérailles nationales "pour les hauts gradés et scientifiques tombés en martyrs" se tiendront samedi à
Téhéran, a rapporté l'
agence Irna, précisant qu'une cérémonie aurait par ailleurs lieu jeudi pour
Hossein Salami, le chef des
Gardiens de la Révolution qui a été tué au premier jour de la guerre.
Le ministre des Affaires étrangères israélien,
Israël Katz, a annoncé mercredi avoir officiellement classé la
banque centrale iranienne comme une "organisation terroriste".