LE MATIN
19 Février 2024
À 13:28
Les
Sénégalais, qui devaient voter en principe le 25 février prochain, ne savent pas encore la nouvelle date de la
présidentielle, après que le Conseil constitutionnel a annulé jeudi la décision du président sortant,
Macky Sall, de reporter l'élection. Cette décision a déclenché une nouvelle querelle sur la tenue de la présidentielle avant ou après le 2 avril, expiration officielle du mandat du
président Macky Sall.
Le Sénégal, pays exemplaire en termes de démocratie dans la région de l’Afrique de l’Ouest, passe par une situation politique difficile depuis l’annonce, par le Président Macky Sall, de reporter les élections présidentielles de 10 mois. Invité de l’émission l’Info en Face, Abdou Diop, managing partner de Mazars & président de la Commission Afrique et Sud-Sud à la Confédération générale des entreprises du Maroc, livre son point de vue sur cette situation qui, ne menace pas, selon lui, la stabilité du Sénégal. Il présente également ses réflexions pour une sortie de crise difficile, mais réalisable, estime-t-il.
Les 15 des 20 concurrents retenus par le
Conseil constitutionnel le 20 janvier affirment dans un communiqué que "la nouvelle
date du scrutin de même que celle de la passation de service entre le président et son successeur doivent se tenir au plus tard le 2 avril". Les candidats assurent que la liste des 20 candidatures entérinées en janvier est "intangible".
Le président Macky Sall a affirmé vendredi son intention de respecter la décision du Conseil constitutionnel et de mener "sans tarder les consultations nécessaires pour l'organisation de l'
élection présidentielle dans les meilleurs délais".
Les candidats soulignent "avec amertume que depuis la décision du Conseil constitutionnel aucun acte n'a été posé par les autorités dans le sens d'exécuter celle-ci". Parmi ces candidats figurent notamment l'ancien maire de Dakar,
Khalifa Sall et
Bassirou Diomaye Faye, candidat du parti Paste dissous.
La presse locale de lundi a rapporté que des consultations seront menées en vue de la fixation de la date du scrutin présidentiel. ‘’Macky Sall entame ses consultations’’, affiche à sa Une le journal "Le Quotidien", précisant que les électeurs seront édifiés à l’issue de ces échanges, concernant la date de l’élection de son successeur.
La même source indique que les échanges avec le chef de l’État, prévus lundi et mardi, porteront essentiellement sur le
« nouveau processus électoral » et qu’après ces discussions avec les différents acteurs, le président de la République fixera les nouvelles dates du processus électoral, y compris la durée du premier tour et éventuellement celle du second tour.
Les coalitions de partis politiques et les partis ont chacun leur proposition, le camp du candidat d’opposition Bassirou Diomaye Faye proposant par exemple la date du 2 avril, l’ancien ministre El Hadji Malick Gakou, l’un des prétendants à la succession de Macky Sall, suggérant de tenir le vote le 3 mars, écrit "Vox Populi".