LE MATIN
01 Octobre 2024
À 12:30
La
réutilisation des eaux usées traitées est aujourd’hui une solution de choix pour limiter la
pénurie d'eau et contribuer à la gestion intégrée des
ressources hydriques. En effet, le
Maroc fait face à une demande croissante en eau, à la limitation des
ressources naturelles et à leur raréfaction sous l’effet du
changement climatique. Le potentiel de
réutilisation des eaux usées constitue une alternative concrète pour des usages variés, tels que l’
irrigation des espaces verts et les
activités industrielles.
Selon les données présentées par le ministre de l'Intérieur,
Abdelouafi Laftit, le Programme national d'approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) pour la période 2020-2027 inclut un plan d'action visant à réutiliser les
eaux usées traitées, notamment pour l’
arrosage des
terrains de golf, des
espaces verts et à des
fins industrielles, afin de réduire la pression sur les ressources en eau conventionnelles dans un contexte de stress hydrique. Le coût total de ce volet est estimé à 3 milliards de dirhams.
Des projets ont déjà été réalisés, couvrant 31 terrains de golf et espaces verts dans 16 communes, ainsi que 3 projets à usage industriel, principalement dans des villes comme
Rabat,
Salé,
Marrakech, Bouskoura, Tanger, Tétouan, Mdiq, Fnideq, Khouribga, Youssoufia, Benguerir et
Agadir. En 2023, environ 37 millions de m3 d'eaux usées ont été réutilisées. Le ministre a également indiqué que 24 projets, en cours de réalisation ou programmés, nécessitent un investissement total de près de 2 milliards de dirhams. Ces projets concernent l’arrosage de 18 terrains de golf et espaces verts dans 23 communes, ainsi qu'un projet industriel.
En outre, 7 autres projets sont financés par la
Direction générale des collectivités territoriales, en collaboration avec d'autres partenaires, pour un montant de 227 millions de dirhams, couvrant 7 communes. Par ailleurs, 5 projets de réutilisation des eaux usées à des fins industrielles, en partenariat avec
OCP et une
société minière, seront mis en œuvre à
Béni Mellal, Fquih Ben Salah, Safi, Agadir et Marrakech, pour un coût de 2,4 milliards de dirhams.