C’est au cœur du prestigieux campus de l’
Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), dont l'architecture avant-gardiste incarne l'ambition d'innovation du Royaume, que le
Policy Center for the New South (PCNS) a tenu, du 11 au 13 décembre 2025, la 14e édition de ses
Atlantic Dialogues. Organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette conférence annuelle a dépassé au fil des années son rôle habituel de forum d'échanges pour devenir un véritable laboratoire d'idées où l'analyse des crises mondiales, de la démocratie chancelante à l'impact de l'IA, converge vers un axe stratégique unique : la vision atlantique du Maroc. Au fil des sessions, une conclusion s'est imposée : face à la fragmentation géopolitique et à l'inconstance des partenaires traditionnels du Nord, le Royaume est résolu à transformer sa géographie en levier géoéconomique pour structurer un nouvel ordre Atlantique centré sur l'Afrique.
La stratégie Atlantique, un impératif de clarté et d'intégration
La session dédiée à «L’engagement du Maroc en faveur l’Atlantique» a permis de décrypter une stratégie qui se veut une réponse directe à l'incertitude globale. L'ambassadeur du Royaume du Maroc aux États-Unis, Youssef Amrani, a d'emblée posé les fondements de cette doctrine : «Aujourd'hui, alors que le pouvoir est en train de se déplacer, la clarté devient une priorité, et c’est exactement la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour l’Initiative Atlantique. Le concept était clair : nous ne pouvons pas construire de schémas régionaux cohérents avec des outils dépassés.» Cette vision s’articule autour de quatre piliers structurants, à savoir la stabilité, la connectivité, l’ordre et l’opportunité qui traduisent la volonté marocaine de passer d’un discours stratégique à une transformation concrète de l’espace atlantique.
L’enjeu ? sécuriser les territoires, fluidifier les échanges et créer les conditions d’une croissance partagée, devant bénéficier à l’ensemble de la façade ouest-africaine. Elle prend d’abord corps à travers le corridor atlantique Dakhla–Sahel, présenté par l’ambassadeur Youssef Amrani comme un projet «stratégique». Pensé pour les pays du Sahel privés d’accès à la mer, ce corridor vise à leur offrir une ouverture directe sur l’océan Atlantique, condition essentielle pour l’exportation de leurs ressources et l’importation de biens essentiels. Au-delà de la dimension logistique, le projet revêt un intérêt éminemment politique : désenclaver durablement une région fragilisée par l’instabilité et la marginalisation économique. Cette dynamique table sur un point d’ancrage fondamental, le port de Dakhla Atlantique, appelé à devenir une plateforme logistique et industrielle de premier plan. Conçu comme un hub régional, il s’inscrit dans une logique d’anticipation des flux futurs entre l’Afrique, l’Europe et les Amériques, tout en consolidant la façade atlantique du Royaume comme espace de projection économique et diplomatique.
Enfin, le gazoduc Nigeria-Maroc incarne la dimension de long terme de cette stratégie. Plus qu’une infrastructure énergétique, il s’agit d’un réseau structurant destiné à relier l’Afrique de l’Ouest aux marchés nord-africains et européens, tout en favorisant l’intégration régionale. Pensé pour plusieurs décennies, ce projet illustre l’ambition marocaine de participer à la sécurisation énergétique du continent et de s’imposer comme un acteur central des équilibres énergétiques atlantiques. Outre le volet des infrastructures, l'ambassadeur Amrani a insisté sur le soft power et les liens humains : «Il est bon de connecter des réseaux de gaz, l'agriculture, mais il faut aussi construire des ponts entre les peuples et les cultures».
Le Maroc, puissance régionale sanctionnée par le multilatéralisme
L'ancien ministre portugais des Affaires étrangères, Paulo Portas, a salué cette ambition, allant jusqu'à qualifier l'année 2025 comme une «année en or» pour la diplomatie marocaine. Il a mis en exergue la «persistance, la cohérence et les mouvements intelligents» de Rabat pour consolider sa position. Le point de bascule réside, selon M. Portas, dans le règlement de la question du Sahara. «C'était inattendu de voir comment en 2025, le Conseil de sécurité des Nations unies, qui est mort à 90% par les doubles veto, a approuvé la résolution qui considère le plan d'autonomie du Maroc comme la seule solution viable. C'est un grand exploit.» Cette reconnaissance multilatérale majeure permet au Royaume de sécuriser sa façade atlantique, renforçant sa crédibilité en tant que contributeur «essentiel à la stabilité régionale», comme l'a noté l'ancien chef de la diplomatie portugaise. Le Maroc est ainsi en mesure d'affirmer son rôle de «puissance régionale» en Afrique, à travers une présence multidimensionnelle (banques, assurances, infrastructures, échanges culturels).
Appel à la souveraineté africaine
Cela dit, le débat a révélé une frustration palpable face à l'attitude des partenaires nord-atlantiques. M. Portas a critiqué l'Europe qui est «trop occupée par l'Est» (la guerre en Ukraine) et manque de vision pour l'Afrique. «Nous avons besoin d’une vision plus européenne pour l’Afrique, sans la moindre condescendance... L'âge moyen africain est de 17 ans. Il faut créer des opportunités en Afrique, l'Afrique frappera à la porte de l’Europe. C'est humain.» L'ambassadeur Amrani a fait écho à ces critiques, regrettant que l'Union européenne «n'ait pas les outils ni l'ambition nécessaires envers l'Afrique». Il a cependant mis en avant l'engagement unilatéral du Maroc : «Nous avons besoin de plus d'ambition de la part de nos partenaires. Le Maroc est clair. Nous utilisons tous les outils. Nous sommes engagés et respectueux de nos accords.»
L'impératif de l'heure pour le Sud est donc l'autonomie stratégique. L'ambassadeur Amrani a formulé un appel à la souveraineté continentale dans la prise de décision globale. «L'Afrique doit cesser d'être une arène de compétition entre l'Europe, l'Amérique et les autres. Nous avons besoin que les Africains fixent leur propre agenda... Nous ne devons pas simplement être dépendants des décisions des autres. Le futur passe par l'investissement africain dans la transformation énergétique (M. Portas cite à ce propos l'énorme potentiel d'énergie renouvelable du Maroc) et la numérisation, cette dernière étant une «énorme opportunité pour réduire les origines périphériques» et permettre aux jeunes de trouver des débouchés.
L'éducation et la démocratie : Les fondations menacées
L'ambition atlantique du Maroc ne peut se concrétiser sans des fondations intérieures solides, thèmes centraux des autres sessions plénières. La crise de confiance démocratique a été largement imputée à l'incapacité des systèmes à produire des résultats concrets. L'ancien ministre mexicain Jorge Castañeda a souligné que les attentes de «prospérité» n'avaient pas été satisfaites, alimentant la crise. Pendant ce temps, l'ancien Premier ministre italien Paolo Gentiloni alertait sur les «faits différents» créés par la désinformation numérique, affaiblissant la cohésion sociale.
Parallèlement, la conversation sur l'avenir du travail a révélé le choc entre l'IA et l'inégalité. Si l'économiste Jacques Attali déclarait de manière radicale que «tout le système éducatif est mort», car il est inadapté au marché de l'emploi futur, le ministre Younes Sekkouri a plaidé pour des réformes valorisant les «Human-centric skills» (curiosité, empathie, pensée critique) et les compétences de l'économie verte. Pour le ministre, la survie des réformes dépend d'une trêve politique indispensable : «Nous devons laisser l'idéologie et les frictions de côté... Le temps perdu à discuter, rediscuter, réinventer la roue, est un temps qui se fait aux dépens de l'avenir et des prochaines générations.»
In fine, les Atlantic Dialogues de Rabat ont mis en évidence l'interconnexion des crises : la fragmentation des démocraties et l'urgence éducative sont les deux faces d'un même défi social. En alignant sa vision géopolitique sur des projets concrets, de Dakhla au gazoduc Nigeria-Maroc, le Royaume cherche à démontrer que la voie vers un ordre Atlantique plus inclusif passe par la stabilité, l'intégration africaine et un leadership par l'exemple qui exige de négocier «avec force» sur la scène internationale.
«Économie de guerre» : le Maroc cité comme acteur clé de l’Atlantique Sud
La session plénière consacrée aux «économies de guerre» a mis en lumière une transformation profonde de l’ordre économique mondial, désormais structuré par des logiques de sécurité. Sanctions, guerres commerciales, contrôle des chaînes d’approvisionnement, dépendances énergétiques et protection des infrastructures critiques sont aujourd’hui au cœur des rapports de force. Pour Javier Colomina, représentant spécial de l’OTAN pour le voisinage Sud, le lien est direct : «Sans sécurité, il n’y a pas de prospérité». Il a rappelé que la guerre en Ukraine, les tensions persistantes au Moyen-Orient et la montée des menaces hybrides ont fait voler en éclats l’illusion d’une économie mondiale découplée des enjeux géopolitiques. Dans ce contexte, plusieurs interventions ont mis en avant le rôle du Maroc sur le flanc sud de l’Atlantique. M. Colomina a souligné l’engagement «particulièrement actif» du Royaume dans les mécanismes de coopération avec l’OTAN, notamment en matière de sécurité maritime, de protection des infrastructures critiques et de résilience des routes commerciales reliant l’Europe, l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. Ces enjeux, a-t-il insisté, dépassent désormais le cadre strictement militaire pour toucher à la stabilité économique et sociale des régions concernées. Cette lecture a été prolongée par l’intervention de l’ambassadeur du Maroc auprès de l’Union européenne, Ahmed Réda Chami, qui a replacé la question maritime au cœur de la prospérité mondiale. Il a rappelé que plus de 90% du commerce international transitait par les corridors maritimes, tout comme les principaux câbles sous-marins supportant l’économie numérique mondiale. Ces routes, qualifiées de «véritables autoroutes de la mer», constituent selon lui des infrastructures stratégiques à part entière. M. Chami a mis en avant le port de Tanger Med, désormais parmi les grands hubs logistiques mondiaux, connecté à plus de 70 pays, comme un élément central de cette architecture atlantique. L’ambassadeur a toutefois alerté sur la fragilité croissante de ces corridors, exposés à une combinaison de risques sécuritaires, de tensions géopolitiques, d’effets du changement climatique, de dégradation des écosystèmes marins et d’inégalités croissantes entre régions bénéficiaires et régions exposées. Face à ces vulnérabilités, il a plaidé pour un renforcement de la gouvernance commune entre États riverains et pour une accélération de l’innovation technologique afin de sécuriser et optimiser ces routes stratégiques.
Les discussions ont également intégré la perspective ouest-africaine. L’Air Vice-Marshal Frank Hansen, représentant du Gulf of Guinea Maritime Institute, a insisté sur l’importance des connexions portuaires marocaines vers le Sahel, présentées comme une alternative structurante pour les pays enclavés d’Afrique subsaharienne, dans un contexte marqué par la hausse des coûts d’assurance, l’insécurité maritime et les perturbations répétées des chaînes logistiques mondiales. Ces corridors sont perçus comme des leviers de désenclavement économique, mais aussi comme des facteurs de stabilisation régionale.
Entretien avec Mohamed Beavogui, ancien Premier ministre de la République de Guinée
Le Matin : Depuis plusieurs années, le Maroc renforce sa présence diplomatique, économique et stratégique en Afrique de l’Ouest, en particulier dans l’espace atlantique. Cette dynamique s’inscrit dans un contexte régional marqué par des transitions politiques, des tensions sécuritaires et une recomposition des alliances. Comment analysez-vous l’évolution des relations entre Rabat et Conakry dans ce nouvel environnement ?
Mohamed Beavogui : Pour comprendre la relation entre la Guinée et le Maroc, il faut sortir de la lecture conjoncturelle. Ce lien ne s’est pas construit en réaction à des crises récentes ; il s’inscrit dans une histoire longue, faite de solidarité, de confiance et de continuité politique. Dès l’indépendance de la Guinée, le Maroc a été l’un des tout premiers pays à reconnaître notre souveraineté et à nous soutenir. À l’époque, ce geste avait une portée politique et symbolique très forte. Il traduisait une vision panafricaine sincère, fondée sur l’idée que les indépendances ne pouvaient être solides que si elles s’appuyaient sur des alliances africaines fortes. Cette relation s’est ensuite consolidée par des actes. Dans les années 1980 déjà, le Maroc finançait en Guinée des infrastructures structurantes, notamment une grande cité de l’Union africaine. Par la suite, cette coopération s’est élargie à la santé, à l’éducation, à l’immobilier, à la finance. Mais il y a un point fondamental : le Maroc n’a jamais abordé la Guinée dans une logique d’assistance. Il a privilégié le partenariat économique, l’investissement productif, la création de valeur partagée. Aujourd’hui, les banques marocaines, les compagnies d’assurance sont implantées chez nous, et le plus important programme immobilier en cours en Guinée est porté par un groupe marocain. Ce n’est pas anodin. Cela reflète une relation mature, fondée sur la confiance mutuelle et la durée. Le partenariat maroco-guinéen est un partenariat équilibré, durable et non hégémonique.
Dans un paysage africain où la concurrence entre puissances internationales est de plus en plus visible, quelle est votre lecture de l’action du Maroc dans le continent ? Le Maroc est un partenaire africain qui parle le langage de l’expérience et de la coopération, pas celui de la domination. Il a lui-même affronté des défis complexes : développement, cohésion sociale, pression démographique, contraintes climatiques, souveraineté économique. Les réponses qu’il a apportées sont le fruit d’un long cheminement. Pour des pays comme la Guinée, cette posture est essentielle. Nous avons besoin de partenaires qui comprennent nos réalités, qui respectent nos souverainetés et qui s’inscrivent dans une logique de co-construction. Le Maroc offre précisément cela : une coopération fondée sur le pragmatisme, l’échange d’expertise et le respect mutuel.
La Guinée, comme plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, traverse une phase de transition institutionnelle délicate. Le Maroc met souvent en avant son expérience de réformes graduelles et de stabilité politique. Selon vous, qu’est-ce qui fait la singularité de cette trajectoire marocaine ? Ce qui distingue le Maroc, c’est la continuité de la vision politique. De Mohammed V à Hassan II, puis à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, il y a un cap clair, une direction suivie, une méthode assumée. Les réformes ne sont pas improvisées ; elles s’inscrivent dans le temps long. Je viens au Maroc depuis 1989. J’ai vu le pays évoluer, parfois lentement, parfois plus rapidement, mais toujours avec une cohérence d’ensemble. Aujourd’hui, Rabat fonctionne comme une grande capitale internationale : infrastructures modernes, routes, services publics performants, une ville qui vit presque 24 heures sur 24. Ce qui m’impressionne particulièrement, c’est la capacité d’anticipation. Malgré un stress hydrique important et des contraintes climatiques sévères, les politiques publiques sont pensées à l’avance, planifiées, évaluées. L’éducation est de haut niveau, avec des universités reconnues internationalement. Bien sûr, le Maroc a encore des défis, comme tous les pays. Mais ce qui fait la différence, c’est la prévisibilité de l’action publique. Les acteurs économiques, les citoyens, les partenaires savent à quoi s’attendre. Cette stabilité institutionnelle est un atout majeur.
Peut-on dire que le Maroc a réussi là où beaucoup de pays africains peinent encore ? Il a réussi à transformer la stabilité en levier de développement. Et c’est fondamental.
Rabat a récemment lancé une initiative stratégique visant à offrir aux pays du Sahel un accès structuré à l’océan Atlantique. Comment cette initiative est-elle perçue depuis Conakry, et peut-elle concerner aussi des pays côtiers comme la Guinée ? Cette initiative est très pertinente, car elle dépasse la seule question de l’enclavement. Elle propose une nouvelle lecture de l’intégration régionale africaine, fondée sur la complémentarité entre pays sahéliens et pays atlantiques. La Guinée occupe une position stratégique dans cet ensemble. Nous sommes le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest. Les grands fleuves régionaux, à savoir Niger, Sénégal, Gambie, prennent leur source en Guinée. Cela signifie que notre stabilité hydrique conditionne, en partie, celle de plusieurs pays voisins. Dans ce contexte, toute initiative qui vise à structurer l’espace atlantique africain, à renforcer les corridors logistiques, à fluidifier les échanges et à favoriser une croissance partagée est non seulement utile, mais nécessaire.
L’insécurité au Sahel déborde de plus en plus vers l’espace atlantique. Comment éviter que cette instabilité ne compromette durablement le développement économique de la région ? Il faut être très clair : sécurité et développement sont indissociables. On ne peut pas bâtir des économies solides sur des territoires instables, et on ne peut pas assurer la sécurité sans perspectives économiques crédibles. Le Maroc est un acteur crédible parce qu’il ne propose pas une réponse exclusivement sécuritaire. Il combine sécurité, développement, formation et coopération économique. Cette approche globale permet de contenir les menaces tout en maintenant une dynamique de croissance.
Vous citez souvent le «modèle OCP» comme une référence. Pourquoi ce modèle vous paraît-il particulièrement inspirant pour la Guinée ? Parce qu’il montre comment une ressource naturelle peut devenir un outil stratégique de développement national. Le Maroc détient environ 70% des réserves mondiales de phosphates. La Guinée, de son côté, possède près des deux tiers des réserves mondiales de bauxite, ainsi que d’importants gisements de fer à très haute teneur. Nous avons récemment lancé un projet structurant de près de 20 milliards de dollars d’investissement. Mais attirer des capitaux ne suffit pas. L’enjeu est de transformer ces investissements en valeur ajoutée durable : transformation locale, montée en gamme, intégration industrielle, impact social. C’est exactement ce que le Maroc a réussi à faire avec l’OCP. Cette expérience est précieuse pour nous.
Où en est aujourd’hui la transition politique en Guinée ? Nous sommes dans une phase charnière. Un référendum constitutionnel a récemment été organisé et s’est globalement bien déroulé. L’élection présidentielle est prévue pour le 28 décembre prochain. Notre priorité absolue est la paix. Sans paix, il n’y a rien. Avec la sérénité, on peut fixer une vision, définir une méthode et mobiliser les compétences nécessaires. La Guinée a un immense potentiel. Notre défi est désormais institutionnel.
Quel message souhaitez-vous adresser, en conclusion, aux pays africains confrontés à des défis similaires ? Le défi n’est plus seulement celui des ressources naturelles. Il est institutionnel, humain et méthodologique. Nous avons besoin de partenaires fiables. Des partenaires africains comme le Maroc, qui ont déjà parcouru ce chemin et peuvent partager leur expérience. Face aux défis communs, l’unité et le travail collectif ne sont pas une option. Ils sont une nécessité.