LE MATIN
16 Janvier 2024
À 19:31
En réponse à une question lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants sur «les programmes de
dessalement de l’eau de mer destinés au
secteur agricole»,
Mohamed Sadiki a passé en revue les efforts déployés par le ministère dans ce domaine, notamment la création de la première
station de dessalement de l’eau de mer dans la
région de Souss-Massa, à Chtouka, sur une superficie de 15.000 hectares, et l’approvisionnement de la ville d’
Agadir en
eau potable, d’un coût total de 4,4 milliards de dirhams (MMDH), dont 1,585 MMDH de contribution de l’État.
Au regard de la situation actuelle de stress hydrique, les priorités doivent changer. Il est évident que le plus urgent est d’approvisionner les citoyens en eau potable, ensuite vient l’irrigation des terres agricoles. Au Maroc, la part en eau du secteur agricole est en chute libre depuis 2021. Face à cette situation, un alignement de la politique agricole sur la politique alimentaire devient une obligation, selon Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Il estime ainsi qu’il faut sauver l’arboriculture et prioriser la production des légumes les plus consommés au Maroc, comme la pomme de terre, l’oignon ou encore la tomate.
Le ministre a également fait savoir que les travaux de construction d’une station de
dessalement de l’eau de mer alimentée par l’
énergie éolienne, dont la mise en service est prévue pour juin 2025, ont commencé dans la région de
Dakhla-Oued Eddahab, pour l’irrigation d’une nouvelle superficie de 5.200 hectares et l’approvisionnement de la ville de
Dakhla et ses environs en eau potable, d’un coût total de 2,5 MMDH, dont 1,53 MMDH de contribution de l’État.
Par ailleurs, des études portant sur des projets d’irrigation par dessalement de l’eau de mer dans d’autres régions ont été lancées, a indiqué M. Sadiki, notant que ces projets comprennent la création d’un
bassin agricole dans la région de Chbika, dans la province de Tan-Tan, sur une superficie de 5.000 hectares, via la construction d’une station de dessalement d’une capacité annuelle de 47 millions de mètres cubes pour un coût estimé à 2,2 MMDH.
Il s’agit également du projet de la
zone d’irrigation de Sidi Rahal, connectée à la station de dessalement de l’eau de mer à Casablanca, dont la mise en service est prévue en 2027, qui devrait fournir de l’eau potable à la ville de Casablanca, et élargir le réseau d’irrigation sur une superficie de 8.000 hectares, a ajouté le ministre. M. Sadiki a, en outre, relevé que des études de faisabilité ont été lancées par son département pour de nouveaux projets d’irrigation à travers la création de nouvelles stations de dessalement dans les régions de
l’Oriental, de Taroudant, de Tiznit, de Laâyoune, de Boujdour, d’Essaouira-Chichaoua et de Oualidia, sur une superficie totale d’environ 100.000 hectares.