LE MATIN
23 Février 2024
À 13:44
Le
Royaume du Maroc, représenté par l’ambassadeur de
S.M. le Roi à
la Haye,
Mohamed Basri, a pris part aux
audiences de la
CIJ, qui se déroulent du 19 au 29 février. Dans ce cadre, l’ambassadeur du Maroc a assisté en soutien à l’exposé oral de la
Palestine, qui a eu lieu le 19 février, aux côtés de la délégation palestinienne, présidée par
Riyad Al Maliki, ministre palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés.
La présence du
Maroc aux plaidoiries orales dans cette affaire, s’inscrit dans la continuité de l’engagement actif du Royaume dans ce dossier devant la
Cour internationale de justice. Ainsi, dans le cadre de la même affaire, le Maroc avait soumis à la CIJ un plaidoyer écrit, dont la Cour a pris dûment compte.
Dans ce plaidoyer, le
Royaume du Maroc, dont le
Souverain est
Président du Comité Al-Qods issu de l’
Organisation de la Coopération Islamique (OCI), a réaffirmé sa détermination à "œuvrer par tous les moyens légaux à sa portée, pour protéger le statut juridique, historique, politique et spirituel de la Ville sainte, et la préserver dans sa vocation unique de ville de paix et de rencontre pour les fidèles de toutes les religions monothéistes".
Le Royaume a réitéré, en outre, "son engagement actif en faveur du respect du droit international et de la promotion de la
paix au Moyen-Orient, laquelle passe par la mise en œuvre d’une solution juste, globale et durable, fondée sur le principe des deux Etats : un
Etat Palestinien indépendant sur la base des frontières du 04 juin 1967, avec
Al-Qods/Jérusalem-Est comme capitale, vivant côte-à-côte avec l’
Etat d’Israël, dans la paix et la sécurité et ce, conformément à la légalité internationale, aux résolutions de l’Organisation des
Nations Unies, et dans le prolongement de l’
Initiative arabe de paix".
Le plaidoyer du
Maroc s’est appuyé sur les principes consacrés dans
"l’Appel d’Al-Qods/Jérusalem", signé le 30 mars 2019 entre
Sa Majesté le Roi Mohammed VI – Amir Al Mouminine – et le Pape François. Ce document majeur souligne, notamment, qu’il est « important de préserver la
Ville sainte de Jérusalem/Al-Qods Acharif comme patrimoine commun de l’humanité et, par-dessus tout, pour les fidèles des trois religions monothéistes, comme lieu de rencontre et symbole de coexistence pacifique, où se cultivent le respect réciproque et le dialogue. Dans ce but, doivent être conservés et promus le caractère spécifique multireligieux, la dimension spirituelle et l’identité particulière de Jérusalem/Al-Qods Acharif. Nous souhaitons, par conséquent, que dans la Ville sainte soient garantis la pleine liberté d’accès aux fidèles des trois religions monothéistes et le droit de chacune d’y exercer son propre culte, de sorte qu’à Jérusalem/Al-Qods Acharif s’élève, de la part de leurs fidèles, la prière à Dieu, Créateur de tous, pour un avenir de paix et de fraternité sur la terre ».
En outre, le plaidoyer du Maroc a rappelé le « consensus de la communauté internationale sur le statut juridique des
colonies israéliennes implantées dans certaines parties du
Territoire palestinien occupé – y compris Al-Qods/Jérusalem-Est », soulignant qu’elles « constituent un obstacle à la paix et menacent de rendre impossible une solution à deux États : un Etat Palestinien indépendant et viable dans les frontières de 1967, vivant côte-à-côte avec l’Etat d’Israël, dans la paix et la sécurité ».
« Le règlement du
conflit israélo-palestinien par le dialogue et la négociation, dans le respect du cadre de négociation des Nations Unies, et notamment les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité, demeure la clé de voûte pour une paix et une stabilité durables au Moyen-Orient », souligne le plaidoyer du Maroc.
« Ce dessein structure l’action du Royaume du
Maroc tant sur le plan bilatéral, qu’au niveau multilatéral au sein de l’
Organisation des Nations Unies – dans le cadre des travaux de l’Assemblée générale et de ses six grandes Commissions, et des groupement régionaux représentant la
Ligue des Etats arabes et l’
Organisation de la coopération islamique – au sein de laquelle
Sa Majesté le Roi Mohammed VI exerce la présidence du
Comité Al-Qods».
Enfin, le Maroc a rappelé, dans sa plaidoirie, le Message de SM le Roi à l’occasion de la célébration, en novembre 2022, de la journée internationale de la solidarité avec le peuple palestinien dans lequel le Souverain a affirmé : "Nous soulignons une fois de plus que le blocage du processus politique entre Israéliens et Palestiniens ne rend pas service à la paix que Nous souhaitons voir régner dans la région. Dans le même temps, nous encourageons tout signe positif et toute initiative louable, susceptibles de rétablir le climat de confiance et de favoriser l’amorce de négociations responsables dont l’issue serait un règlement juste, global et durable de la question palestinienne, conformément aux décisions de la légalité internationale et sur la base de la solution réaliste à deux États".