Code de la famille : le PPS entend défendre une vision progressiste de la réforme

Le Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme a exprimé, mardi dernier, sa haute appréciation de l’Initiative Royale, aux fortes significations, relative à la révision du Code de la famille. Il a souligné par la même occasion la disponibilité du PPS à contribuer positivement à la réussite de ce grand chantier sociétal.



Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire, le bureau politique a souligné que la réforme de la Moudawana nécessitait un débat sociétal calme, rationnel et responsable, reflétant l’évolution de la société marocaine et la maturité de ses forces vives. Il a ajouté qu’il était important d’éviter le recours aux méthodes inappropriées qui pourraient nuire à la société marocaine et à la noblesse des objectifs de cette réforme.

Dans cet ordre d’idées, le PPS a annoncé qu’il veillerait à présenter ses propositions pour contribuer à l’aboutissement de ce chantier, de telle sorte que cet élan réformateur donne lieu à une législation de la famille qui garantisse l’égalité des droits et l’équité dans les statuts et les situations. «Partant de son identité, de ses valeurs et de sa ferme conviction de la nécessité d’une promotion équilibrée et équitable des conditions de la femme, du renforcement de toutes les composantes de la famille marocaine et de la protection de l’intérêt supérieur des enfants, dans le cadre des référentiels constitutionnels du pays, le parti œuvrera à développer des initiatives communes avec les acteurs progressistes à ce sujet».

Polygamie, héritage, tutelle... ce que préconise le PPS

S’agissant des principales réformes à engager dans le cadre de ce grand chantier, le parti de Nabil Benabdallah a exprimé son souhait de voir le nouveau Code de la famille interdire totalement le mariage des filles mineures, renforcer le droit de la mère à la garde de ses enfants et instaurer l’égalité des deux époux par apport à la tutelle légale sur les enfants.

Le PPS espère par ailleurs que la nouvelle Moudawana arrive à résoudre les problèmes de la pension alimentaire pour les enfants et à imposer des restrictions plus contraignantes sur la polygamie, tout en remédiant à la problématique de la régularisation des mariages. Le parti appelle en outre à la consécration de l’équité dans la gestion des biens acquis pendant le mariage et l’instauration de l’égalité et de la justice dans les procédures de divorce et de répudiation ainsi que l’adoption de l’expertise génétique pour prouver la filiation paternelle. Le PPS préconise enfin, en matière d’héritage, l’abandon de l’agnation et le renforcement du recours au testament.